Publié le : 26/12/201319,7 min de lecture

 Juillet 2013

Des arbres plus grands qu’un homme en moins d’un an !

Noyer Maya

Lors de la dernière visite de terrain d’Envol Vert nous avons fait le bilan de l’évolution de la plantation expérimentale de Noyer Maya planté sur un hectare en alternance avec des cultures agricoles. Le manioc avait déjà été récolté, quand au mais il a produit 300 épis et fournit avec ses feuillages de l’alimentation pour 10 vaches pendant 3 jours, à sa place des flageolets ont été plantés (avec 500 grammes de graines) et ont déjà produit près de 20kg. Désormais c’est l’époque des piments et des bananes plantains qui commencent à être récoltés. Les arbres de Noyer Maya (en association avec la production de piment et de bananes plantain) ont pour certains dépassés la taille d’un homme comme le montre cette photo avec le responsable de la Fondation Nativa sur place.

Il faut noter en outre que cette année l’été colombien a été particulièrement sec et chaud dans la Sierra Nevada demandant d’autant plus d’entretien (arrosage, engrais biologique, etc.).

Mars 2013

Luis, un parcours vers la protection de la forêt

 Luis, Noyer Maya

Luis 20 ans, travaille en soutien de Cayo et de son équipe pour planter et maintenir les plants de Noyer Maya en bordure du fleuve Rio Ancho. Il est aussi guide dans la Sierra Nevada et est un grand connaisseur de la biodiversité locale. Cependant Luis n’a pas toujours été un acteur de la protection de l’exceptionnelle biodiversité de la Sierra Nevada. De l’âge de 11 à 16 ans il a été impliqué dans les activités illégales de la région, comme bon nombre de la population à l’époque car c’était malheureusement l’unique activité économique. Après avoir indirectement participé à la perte de la biodiversité de la région il est désormais totalement investi dans sa protection.
Luis nous a expliqué en présentant son travail : « Planter des arbres à côté des fleuves, outre le fait de protéger la biodiversité, c’est aussi conserver l’eau des fleuves grâce aux services que rend la forêt »


Février 2013

3000 arbres plantés sur le bord de la rivière

noyer mayaDe nombreux fleuves qui naissent dans la Sierra Nevada commencent à voir leur niveau d’eau baisser. Outre le dérèglement climatique, la perte de couvert forestier en bordure de rivière est une cause importante de cet assèchement des fleuves. En consolidant les forêts de bordure (ripisylves) du fleuve Rio Ancho par la plantation de Noyer Maya, un des objectifs pour Envol Vert et pour la Fondation Nativa est d’éviter l’assèchement par le maintien d’un fort couvert forestier. Cependant en choisissant le Noyer Maya avec ses noix à forte valeur nutritive c’est aussi toute la population qui profitera de cette sécurité alimentaire et ce sur plusieurs générations. Enfin à terme, le Tapir Terrestre de la Sierra Nevada pourra de nouveau avoir un lien avec l’océan grâce à ces arbres qui lui fourniront son alimentation depuis les réserves forestières de la Sierra jusqu’à l’embouchure du fleuve.

Fin février 2013, sur plusieurs kilomètres en remontant le fleuve Rio Ancho, Envol Vert a soutenu la plantation de 3000 arbres de Noyer Maya et pour se faire la Fondation Nativa a embauché Luis qui assure la plantation et l’entretien de ces arbres.

Novembre 2012

Nouveau partenaire

En novembre, Léa Nature par le biais de sa marque Les Jardins Bio nous a annoncé sa volonté de participer au projet Noyer Maya. Cela rentre dans le cadre de leur contribution  au « 1% pour la Planète » une démarche volontaire de mécénat des entreprises.

Des arbres qui poussent bien

La présidente d’Envol Vert s’est rendue  sur le terrain pour constater de l’évolution des plantations et évoquer la suite du projet. Les arbres plantés en septembre ont énormément grandi ; environ 10 centimètres par mois et arrive à 50 cm.  Bien que la mortalité soit extrêmement faible dans la ferme quelques maladies sont constatées : un vers à tendance à manger les poils absorbants des racines de l’arbre, les lapins raffolent du sommet du plant, cela ne met pas en danger la croissance du Noyer Maya mais la ralenti. Enfin les fourmis aussi peuvent manger les feuilles de l’arbre. La plantation de maïs arrivant à terme ce fut aussi l’occasion de planter au milieu des rangées en peu de piment pour assurer la variété des cultures.

Par ailleurs 600 arbres ont été distribués à deux paysans qui ont souhaité les planter dans leur ferme. Le responsable du projet sur place Cayo de la Fundacion Nativa à former les paysans à la plantation du Noyer Maya et se rend régulièrement sur place pour s’assurer que les arbres poussent convenablement.

Septembre 2012

Plantation des premiers arbres

 A l’occasion de l’arrivée de Boris Patentreger sur le terrain à Rio Ancho, les 285 premiers arbres ont été plantés en quelques jours ! Deux sites d’expérimentation ont été choisis pour les planter.

Dans un premier temps, c’est sur une zone dénudée sans arbre, comparable à une zone de pâturage pour l’élevage de bovins que les arbres ont été plantés en ligne avec différentes cultures. L’objectif étant d’avoir une production diversifiée pour les 3 premières années, avant que le Noyer Maya soit productif, mais aussi de fournir l’ombre nécessaire pour que le Noyer Maya pousse.

L’association végétale de la première plantation est la suivante : -1 pied de Noyer Maya -1 graine de mais -1 bouture de manioc-1 pied de banane plantain – 1 graine de mais -1 bouture de manioc -1 graine de mais -1 pied de Noyer Maya -Etc..  Le Noyer Maya est une espèce qui pousse à l’ombre, à cette fin nous avons semé en premier lieu du maïs, puis du manioc  et de la banane.

Dans un deuxième temps, le Noyer Maya a aussi été planté dans une autre zone de plantation, où se trouvaient déjà des bananiers à bananes plantains de taille conséquente. Ce deuxième « terrain test » de plantation du Noyer Maya permet d’évaluer si le Noyer Maya s’y développe mieux.  En effet, dans cette région les forêts sont déboisées pour l’élevage  mais aussi pour les cultures et plantations de bananiers. Durant ces quelques jours, ce fût aussi l’occasion de constater grâce à Cayo de la Fondation Nativa que le Noyer Maya poussait partout ! En effet, plusieurs individus de plus de cent ans ont poussé à même la roche, directement  sur les pierres.

Mise en pratique des cours de cuisine

Un des bénéfices du Noyer Maya réside dans sa richesse en protéines, fibres, calcium et potassium ! La noix peut donc être utilisée en tant que complément alimentaire. Suite à la formation qui a été donnée en juillet, la nouvelle formatrice Darismar a mis en pratique ses connaissances. En donnant des cours approfondis à près d’une vingtaine de personnes, dont à des étudiants de 4 universités colombiennes différentes.

Après avoir toasté, trié puis moulu le Noyer Maya, c’est sous forme de jus avec des mûres, en soupe et en empanadas que tout le monde a été invité à déguster le fruit de l’arbre.

 

Août 2012

5 formatrices diplômées

Cinq femmes parmi les plus motivées, se sont volontairement identifiées pour être promotrices et  ont suivi au moins trois des ateliers et une formation plus poussée et savent à leur tour former à la plantation, la récolte, au séchage et la consommation d’aliments à base de Noyer Maya…

.

Paisa, femme au foyer est très intéressé dès le début du projet. « Le côté nutrition m’a tous de suite attiré ainsi que le fait de pouvoir apprendre de nouvelles choses » .

 

 

Adelayda, la plus jeune (19 ans) est indigène Aruhaco. Elle apprécie le lien fort du projet avec la nature et veut transmettre un savoir ancestral (le Noyer Maya ou « mewu » en Aruhaco étant consommé de façon régulière depuis toujours).

Darimar qui a une parcelle de 18 hectares sur la localité de Jerez, est une paysanne investit dans le projet depuis le début, puisqu’elle a planté le premier arbre sur la ferme Santa Brabara en 2011. Quant à Amalia, paysanne elle ne connaissait pas le Noyer Maya et souhaite aujourd’hui faire une pépinière dans sa localité. Yomaira, coiffeuse de formation aime le travail en équipe et pense que ce projet pourrait être générateur de nouvelles opportunités pour elle (micro entreprise, création d’emploi).

192 personnes formées

Les cinq ateliers donnés par Nidia, l’ingénieur agronome du Maya Nut Institute, ont permis de former un total de 192 personnes, paysans locaux et populations indigènes. On compte un total de 100 femmes formées. 30 enfants de Jerez ont même participé.

En plus de ces cinq ateliers (voir contenu ci-dessous) deux ateliers supplémentaires ont eu lieu. Le premier à destination des 15 femmes les plus motivées pour créer un groupe de femmes promotriices, définir les fonctions de ce rôle et approfondir les connaissances. Le second, était un atelier de clôture, plus technique, afin de former à la construction de pépinières, expliquer les techniques de plantation et diplômer les formatrices.

Juillet 2012

Quand les médias s’en emparent

Les avancées du projet et sa dynamique a retenu l’attention des médias et des institutions locales puisque nous avons reçu la visite de Coorpoguajira (institution environnemental régionale) et du journal Diario del Norte qui a consacré une page au projet dans son journal le mardi 17 juillet 2012. Ce même jour, Cayo, le coordinateur local, a été invité par la radio locale pour expliquer en détail l’avancé des projets : Tapir et Noyer Maya.

Les ateliers cuisine à peine commencés, déjà un succès !

L’arrivée de Nidia, ingénieur agronome et spécialiste du Noyer Maya, le 12 juillet marque un tournant. C’est l’occasion de permettre à la population de mieux s’approprier le projet. Cinq ateliers sont programmés dans les villages de Rio Ancho, Palomino, San Salvador, Jerez et un dans le département du Cesar. Ils se déroulent en 3 phases :

–  une présentation pour rappeler les objectifs du projet (reforestation, sécurité alimentaire, nouvelles sources de revenus), les valeurs nutritionnelles et l’utilisation ancestrale de l’arbre ;

une phase pratique : création de farine de Noyer Maya et préparation de recettes diverses (empanadas, arepa, jus de fruits…)

– et une partie plus technique pour répondre aux questions des hommes : comment se plante l’arbre ? Avec quel type de culture ? A partir de quand commence t-il à être productif ? Quel est son rendement ? On en profite également pour expliquer que les valeurs nutritives des feuilles pour la consommation animale (chèvres, vaches…) s’avèrent meilleures que le fourrage traditionnel.

Le premier atelier a eu lieu le 14 juillet à Rio Ancho en présence d’habitants du village et d’indiens Koguis, le second le lendemain à Palomino avec les locaux et des indiens Aruhaco de la communauté de Sabana Culebra. Plus de 100 personnes ont été sensibilisées aux cours de ces deux ateliers, à qui nous avons remis un diplôme. De nouvelles recettes ont été élaborées, ce qui a permis de créer un livre de recette qui sera complété au fur et à mesure.

L’enthousiasme généré par ces deux premiers ateliers a permis d’identifier de futures promotrices.  Amalya (département du César), Adelayda (communauté Aruhaco), Nelly (Rio Ancho) et Yomaira (San Salvador). Un atelier spécial leur sera dispensé pour une formation plus poussée.

Une journée de sensibilisation est également programmée avec le collège de Rio Ancho, lieu de base du projet.

 

Juin 2012

11 000 plants en pépinière

César, volontaire sur le projet, effectue ses premiers contacts avec les différents acteurs locaux (paysans et institutions). Dans le même temps, le travail dans la pépinière continue. Plusieurs sorties dans la réserve sont organisées pour aller chercher des graines venant de germerLes plans sont ensuite replantés dans la ferme Santa Barbara. La pépinière compte désormais 11 000 plants de Noyer Maya.

 

Mai 2012

Recrutement d’un volontaire

Afin de soutenir le travail d’Envol Vert et de la Fondation Nativa, d’assurer le suivi des indicateurs, des étapes de travail et d’aider  dans les tâches à mettre en œuvre aussi bien administrative que de terrain, Envol Vert a recherché une personne bénévole, motivée et capable de mener à bien cette mission.

César Lechémia, originaire de Haute Savoie et qui a réalisé un cursus en relations internationales et de gestion de projets aux instituts IRIS et Bioforce était tout désigné pour cette mission. Il partira début juin et nous explique ci-dessous , son parcours autant que sa motivation pour le projet :
« C’est tout naturellement que je me suis porté candidat à ce poste. Etudiant en Master 2 dans le domaine de l’humanitaire et doté d’une courte expérience en coordination de projet, je recherchais une nouvelle expérience dans le domaine du développement. L’aspect complet du projet a capté mon attention, ce projet regroupe un volet environnemental, de formation/nutrition, un aspect social et enfin économique pour l’amélioration des conditions des populations. Passionné par l’Amérique latine où j’ai déjà effectué plusieurs voyages et micro projets humanitaires, j’ai été d’autant plus sensible au fait que le projet se déroule en Colombie, pays  au centre de mon sujet de mémoire de fin d’étude. Enfin, la crédibilité que m’a inspirée l’association et sa philosophie et valeurs auxquelles j’ai tout de suite adhéré, ont fini de me convaincre de partir les aider sur le terrain »

Définition du travail du MNI

L’une des phases fondamentales du projet à mettre en  place  pour qu’il puise  être approprié localement par les habitants  était d’effectuer  juste après la récolte des graines, des  sessions d’information sur l’apport nutritif du Noyer Maya et des diverses  manière s de le cuisiner.

Cette phase est aussi l’occasion de leur faire prendre conscience des possibilités de vente de ses graines et du produit transformé pour l’amélioration des économies de la famille et de leur bien-être.

Le Maya Nut Institut, un organisme qui travail depuis des années sur ce sujet et qui nous a aidé dans l’écriture et la définition du projet est en toute logique choisi pour ce travail. Nidia, une indigène du Salvador viendra faire la formation auprès des femmes. Sa mission exacte et son temps de présence sur place est en cours de préparation.

 

Avril 2012

Cayo, le responsable du projet sur demande d’Envol Vert commence à réunir un groupe de femmes autour du projet Noyer Maya, à les former. La période de fruits des arbres s’étalant d’avril à mai il est important d’être prêt pour récolter les graines qui tombent au sol de mai et juin, le cas échéant nous perdrions une année.

L’objectif étant à minima pour le projet d’en récolter environ 150 kg et de les sécher afin de pouvoir les conserver et de pouvoir les utiliser dans le cadre de la réalisation des ateliers cuisines avec les femmes. Le premier groupe de femmes constitué, Cayo organise une « petite visite de terrain » afin d’indiquer aux femmes les arbres de Noyer Maya les plus proches de chez elles.

Une pépinière est constituée

Grâce aux premiers fonds, la Fondation Nativa a déjà préparée une pépinière dans laquelle 10 000 sacs sont prêts à recevoir un plant de Noyer Maya, 4000 graines ont déjà été plantées. On attend la récolte de nouvelles graines pour poursuivre le travail. Une fois les premiers plants grandis on pourra commencer à les planter.

Ecocert veut planter des arbres

Dans le cadre d’une opération interne qui s’est déroulé pendant la semaine du développement durable les salariés d’Ecocert France ont permis que 79 arbres de Noyer Maya supplémentaires soient plantés dans la ferme de Santa Barbara et le long des rivières. La Fondation Nativa se met en marche pour réaliser concrètement cette action.

Un premier partenaire financier

Humus, Fonds pour la biodiversité octroi à Envol Vert pour la réalisation du projet, sa première subvention, marquant ainsi le démarrage officiel du projet.
Créée en 2011 par la famille Dumont, acteurs et promoteurs depuis 30 ans du développement de l’agriculture biologique, de l’éco-construction et des éco-médecines, Humus est une fondation privée qui a pour objet la protection de la biodiversité.
Humus concentre son action sur cinq axes : rivières et cours d’eau, forêts primaires, protection des espèces, agriculture biologique et développement local, modes de vie soutenables et nouveaux indicateurs environnementaux. Humus fait le choix d’intervenir en amont des problématiques environnementales, en amorce et au plus près des organisations environnementales et solidaires actrices du changement. Pour mener à bien sa mission, Humus offre son expertise et mobilise ses moyens financiers pour appuyer les ONG qui sont trop peu «entendues » ou peu visibles de par leur taille modeste mais effectuant un travail de terrain remarquable et impactant contre les formes d’intensivité destructrices de valeur.

Janvier 2012

Définition du projet

Ensemble, Envol Vert et la Fondation Nativa, se mettent au travail. Sur la base de l’écriture d’un pré-projet quelques mois avant, l’objectif est cette fois de finaliser les choses : définir les résultats attendus, quantifier les indicateurs, identifier la population bénéficiaire, détailler les actions à mettre en œuvre, le calendrier, le budget et choisir les partenaires. Le projet est écrit, la recherche de fonds peut commencer.

Les premiers plants

Dynamisé par les résultats de l’étude d’Alexandra Rigo la Fondation Nativa décide de commencer à mettre en œuvre le projet. Disposant d’ors et déjà d’une petite pépinière d’environ 200 plants de Noyer Maya entre autres plants d’arbres, Cayo le coordinateur de terrain, décide de commencer à planter des arbres dans la ferme de Santa Barbara à Rio Ancho.

Il plante 100 arbres afin de commencer à donner vie au projet et de conserver l’entrain de la population sur le projet Noyer Maya. Son objectif est aussi qu’à terme la ferme de Santa Barbara devienne un site pilote et expérimental sur le Noyer Maya en condition « domestique » et plus largement sur l’agroforesterie.

 

Novembre 2011

Un diagnostic environnemental : des arbres rares

Un travail d’identification des arbres de Noyer Maya a commencé afin de savoir où récupérer les graines lors de la saison des fruits. L’utilisation du e-pocket, mis à disposition par notre partenaire Natural Solutions  a permis se situer par points GPS les espèces et de prendre une photo. Une dizaine d’arbres a été repérée et géolocalisée dans les environs de Palomino et Rio Ancho (entre 5mn et 1h30 de marche des villages).

Mais, les propos de Lucho de Palomino viennent nous rappeler l’ampleur des dégâts en matière de déforestation : « quand j’étais petit, il y avait tellement de Noyer Maya autour des villages que l’on se servait des graines pour jouer comme munitions ! ». Pourtant l’arbre est extrêmement résistant, on le retrouve sur tous types de relief : en bordure de rivières (les racines quasiment dans l’eau) comme dans les terres. Tous les sols semblent propices à son développement : pleine terre, entre la terre et roche, sur de l’argile, de la terre sablonneuse… Il se retrouve à différents niveaux d’altitude entre 100m et 600m environ au dessus du niveau de la mer. Il est également capable de survivre aux intempéries et phénomènes naturels. La preuve étant  qu’un exemplaire a été observé vivant et productif, 5 ans après avoir subi un incendie.

Un diagnostic social : un usage ancestral

La venue d’Alexandra Rigo sur le terrain durant un mois en novembre 2011 a permis d’initier les discussions sur la partie Noyer Maya du projet avec les hommes et les femmes de la zone de Palomino et Rio Ancho. Un fort intérêt se dégage des populations aussi bien pour la plantation de Noyer Maya que pour l’utilisation des graines pour l’alimentation. L’objectif de l’étude d’Alexandra était de vérifier que le Noyer Maya était bien ancestralement utilisé par la population locale, au moins auprès des anciens. Il s’avère que 50% de la population interrogée semble connaître l’arbre.

Quelques témoignages expriment cette connaissance : Juan de Dios, de Palomino se souvient «quand j’étais petit, il y a eu une grande invasion de crevettes et quasiment toutes les cultures des champs sont mortes, il n’y avait plus rien à manger dans les maisons. Pourtant il fallait bien se nourrir et c’est le Noyer Maya qui nous a sauvé. Ma grand-mère le préparait à tous les repas de pleins de façons différentes, je me souviens combien c’était nourrissant ».

Il est également ressorti que la graine de Noyer Maya avait de nombreuses possibilités de préparations culinaires. Souvent comparée au haricot, elle est essentiellement consommée comme un accompagnement en pain, soupe ou galette. La graine peut être simplement bouillie ou bien, grillée ou moulue en farine, cuite avec du lait, écrasée en purée, en version salée comme sucrée.

Publié le : 26/12/201319,7 min de lecture

 Juillet 2013

Des arbres plus grands qu’un homme en moins d’un an !

Noyer Maya

Lors de la dernière visite de terrain d’Envol Vert nous avons fait le bilan de l’évolution de la plantation expérimentale de Noyer Maya planté sur un hectare en alternance avec des cultures agricoles. Le manioc avait déjà été récolté, quand au mais il a produit 300 épis et fournit avec ses feuillages de l’alimentation pour 10 vaches pendant 3 jours, à sa place des flageolets ont été plantés (avec 500 grammes de graines) et ont déjà produit près de 20kg. Désormais c’est l’époque des piments et des bananes plantains qui commencent à être récoltés. Les arbres de Noyer Maya (en association avec la production de piment et de bananes plantain) ont pour certains dépassés la taille d’un homme comme le montre cette photo avec le responsable de la Fondation Nativa sur place.

Il faut noter en outre que cette année l’été colombien a été particulièrement sec et chaud dans la Sierra Nevada demandant d’autant plus d’entretien (arrosage, engrais biologique, etc.).

Mars 2013

Luis, un parcours vers la protection de la forêt

 Luis, Noyer Maya

Luis 20 ans, travaille en soutien de Cayo et de son équipe pour planter et maintenir les plants de Noyer Maya en bordure du fleuve Rio Ancho. Il est aussi guide dans la Sierra Nevada et est un grand connaisseur de la biodiversité locale. Cependant Luis n’a pas toujours été un acteur de la protection de l’exceptionnelle biodiversité de la Sierra Nevada. De l’âge de 11 à 16 ans il a été impliqué dans les activités illégales de la région, comme bon nombre de la population à l’époque car c’était malheureusement l’unique activité économique. Après avoir indirectement participé à la perte de la biodiversité de la région il est désormais totalement investi dans sa protection.
Luis nous a expliqué en présentant son travail : « Planter des arbres à côté des fleuves, outre le fait de protéger la biodiversité, c’est aussi conserver l’eau des fleuves grâce aux services que rend la forêt »


Février 2013

3000 arbres plantés sur le bord de la rivière

noyer mayaDe nombreux fleuves qui naissent dans la Sierra Nevada commencent à voir leur niveau d’eau baisser. Outre le dérèglement climatique, la perte de couvert forestier en bordure de rivière est une cause importante de cet assèchement des fleuves. En consolidant les forêts de bordure (ripisylves) du fleuve Rio Ancho par la plantation de Noyer Maya, un des objectifs pour Envol Vert et pour la Fondation Nativa est d’éviter l’assèchement par le maintien d’un fort couvert forestier. Cependant en choisissant le Noyer Maya avec ses noix à forte valeur nutritive c’est aussi toute la population qui profitera de cette sécurité alimentaire et ce sur plusieurs générations. Enfin à terme, le Tapir Terrestre de la Sierra Nevada pourra de nouveau avoir un lien avec l’océan grâce à ces arbres qui lui fourniront son alimentation depuis les réserves forestières de la Sierra jusqu’à l’embouchure du fleuve.

Fin février 2013, sur plusieurs kilomètres en remontant le fleuve Rio Ancho, Envol Vert a soutenu la plantation de 3000 arbres de Noyer Maya et pour se faire la Fondation Nativa a embauché Luis qui assure la plantation et l’entretien de ces arbres.

Novembre 2012

Nouveau partenaire

En novembre, Léa Nature par le biais de sa marque Les Jardins Bio nous a annoncé sa volonté de participer au projet Noyer Maya. Cela rentre dans le cadre de leur contribution  au « 1% pour la Planète » une démarche volontaire de mécénat des entreprises.

Des arbres qui poussent bien

La présidente d’Envol Vert s’est rendue  sur le terrain pour constater de l’évolution des plantations et évoquer la suite du projet. Les arbres plantés en septembre ont énormément grandi ; environ 10 centimètres par mois et arrive à 50 cm.  Bien que la mortalité soit extrêmement faible dans la ferme quelques maladies sont constatées : un vers à tendance à manger les poils absorbants des racines de l’arbre, les lapins raffolent du sommet du plant, cela ne met pas en danger la croissance du Noyer Maya mais la ralenti. Enfin les fourmis aussi peuvent manger les feuilles de l’arbre. La plantation de maïs arrivant à terme ce fut aussi l’occasion de planter au milieu des rangées en peu de piment pour assurer la variété des cultures.

Par ailleurs 600 arbres ont été distribués à deux paysans qui ont souhaité les planter dans leur ferme. Le responsable du projet sur place Cayo de la Fundacion Nativa à former les paysans à la plantation du Noyer Maya et se rend régulièrement sur place pour s’assurer que les arbres poussent convenablement.

Septembre 2012

Plantation des premiers arbres

 A l’occasion de l’arrivée de Boris Patentreger sur le terrain à Rio Ancho, les 285 premiers arbres ont été plantés en quelques jours ! Deux sites d’expérimentation ont été choisis pour les planter.

Dans un premier temps, c’est sur une zone dénudée sans arbre, comparable à une zone de pâturage pour l’élevage de bovins que les arbres ont été plantés en ligne avec différentes cultures. L’objectif étant d’avoir une production diversifiée pour les 3 premières années, avant que le Noyer Maya soit productif, mais aussi de fournir l’ombre nécessaire pour que le Noyer Maya pousse.

L’association végétale de la première plantation est la suivante : -1 pied de Noyer Maya -1 graine de mais -1 bouture de manioc-1 pied de banane plantain – 1 graine de mais -1 bouture de manioc -1 graine de mais -1 pied de Noyer Maya -Etc..  Le Noyer Maya est une espèce qui pousse à l’ombre, à cette fin nous avons semé en premier lieu du maïs, puis du manioc  et de la banane.

Dans un deuxième temps, le Noyer Maya a aussi été planté dans une autre zone de plantation, où se trouvaient déjà des bananiers à bananes plantains de taille conséquente. Ce deuxième « terrain test » de plantation du Noyer Maya permet d’évaluer si le Noyer Maya s’y développe mieux.  En effet, dans cette région les forêts sont déboisées pour l’élevage  mais aussi pour les cultures et plantations de bananiers. Durant ces quelques jours, ce fût aussi l’occasion de constater grâce à Cayo de la Fondation Nativa que le Noyer Maya poussait partout ! En effet, plusieurs individus de plus de cent ans ont poussé à même la roche, directement  sur les pierres.

Mise en pratique des cours de cuisine

Un des bénéfices du Noyer Maya réside dans sa richesse en protéines, fibres, calcium et potassium ! La noix peut donc être utilisée en tant que complément alimentaire. Suite à la formation qui a été donnée en juillet, la nouvelle formatrice Darismar a mis en pratique ses connaissances. En donnant des cours approfondis à près d’une vingtaine de personnes, dont à des étudiants de 4 universités colombiennes différentes.

Après avoir toasté, trié puis moulu le Noyer Maya, c’est sous forme de jus avec des mûres, en soupe et en empanadas que tout le monde a été invité à déguster le fruit de l’arbre.

 

Août 2012

5 formatrices diplômées

Cinq femmes parmi les plus motivées, se sont volontairement identifiées pour être promotrices et  ont suivi au moins trois des ateliers et une formation plus poussée et savent à leur tour former à la plantation, la récolte, au séchage et la consommation d’aliments à base de Noyer Maya…

.

Paisa, femme au foyer est très intéressé dès le début du projet. « Le côté nutrition m’a tous de suite attiré ainsi que le fait de pouvoir apprendre de nouvelles choses » .

 

 

Adelayda, la plus jeune (19 ans) est indigène Aruhaco. Elle apprécie le lien fort du projet avec la nature et veut transmettre un savoir ancestral (le Noyer Maya ou « mewu » en Aruhaco étant consommé de façon régulière depuis toujours).

Darimar qui a une parcelle de 18 hectares sur la localité de Jerez, est une paysanne investit dans le projet depuis le début, puisqu’elle a planté le premier arbre sur la ferme Santa Brabara en 2011. Quant à Amalia, paysanne elle ne connaissait pas le Noyer Maya et souhaite aujourd’hui faire une pépinière dans sa localité. Yomaira, coiffeuse de formation aime le travail en équipe et pense que ce projet pourrait être générateur de nouvelles opportunités pour elle (micro entreprise, création d’emploi).

192 personnes formées

Les cinq ateliers donnés par Nidia, l’ingénieur agronome du Maya Nut Institute, ont permis de former un total de 192 personnes, paysans locaux et populations indigènes. On compte un total de 100 femmes formées. 30 enfants de Jerez ont même participé.

En plus de ces cinq ateliers (voir contenu ci-dessous) deux ateliers supplémentaires ont eu lieu. Le premier à destination des 15 femmes les plus motivées pour créer un groupe de femmes promotriices, définir les fonctions de ce rôle et approfondir les connaissances. Le second, était un atelier de clôture, plus technique, afin de former à la construction de pépinières, expliquer les techniques de plantation et diplômer les formatrices.

Juillet 2012

Quand les médias s’en emparent

Les avancées du projet et sa dynamique a retenu l’attention des médias et des institutions locales puisque nous avons reçu la visite de Coorpoguajira (institution environnemental régionale) et du journal Diario del Norte qui a consacré une page au projet dans son journal le mardi 17 juillet 2012. Ce même jour, Cayo, le coordinateur local, a été invité par la radio locale pour expliquer en détail l’avancé des projets : Tapir et Noyer Maya.

Les ateliers cuisine à peine commencés, déjà un succès !

L’arrivée de Nidia, ingénieur agronome et spécialiste du Noyer Maya, le 12 juillet marque un tournant. C’est l’occasion de permettre à la population de mieux s’approprier le projet. Cinq ateliers sont programmés dans les villages de Rio Ancho, Palomino, San Salvador, Jerez et un dans le département du Cesar. Ils se déroulent en 3 phases :

–  une présentation pour rappeler les objectifs du projet (reforestation, sécurité alimentaire, nouvelles sources de revenus), les valeurs nutritionnelles et l’utilisation ancestrale de l’arbre ;

une phase pratique : création de farine de Noyer Maya et préparation de recettes diverses (empanadas, arepa, jus de fruits…)

– et une partie plus technique pour répondre aux questions des hommes : comment se plante l’arbre ? Avec quel type de culture ? A partir de quand commence t-il à être productif ? Quel est son rendement ? On en profite également pour expliquer que les valeurs nutritives des feuilles pour la consommation animale (chèvres, vaches…) s’avèrent meilleures que le fourrage traditionnel.

Le premier atelier a eu lieu le 14 juillet à Rio Ancho en présence d’habitants du village et d’indiens Koguis, le second le lendemain à Palomino avec les locaux et des indiens Aruhaco de la communauté de Sabana Culebra. Plus de 100 personnes ont été sensibilisées aux cours de ces deux ateliers, à qui nous avons remis un diplôme. De nouvelles recettes ont été élaborées, ce qui a permis de créer un livre de recette qui sera complété au fur et à mesure.

L’enthousiasme généré par ces deux premiers ateliers a permis d’identifier de futures promotrices.  Amalya (département du César), Adelayda (communauté Aruhaco), Nelly (Rio Ancho) et Yomaira (San Salvador). Un atelier spécial leur sera dispensé pour une formation plus poussée.

Une journée de sensibilisation est également programmée avec le collège de Rio Ancho, lieu de base du projet.

 

Juin 2012

11 000 plants en pépinière

César, volontaire sur le projet, effectue ses premiers contacts avec les différents acteurs locaux (paysans et institutions). Dans le même temps, le travail dans la pépinière continue. Plusieurs sorties dans la réserve sont organisées pour aller chercher des graines venant de germerLes plans sont ensuite replantés dans la ferme Santa Barbara. La pépinière compte désormais 11 000 plants de Noyer Maya.

 

Mai 2012

Recrutement d’un volontaire

Afin de soutenir le travail d’Envol Vert et de la Fondation Nativa, d’assurer le suivi des indicateurs, des étapes de travail et d’aider  dans les tâches à mettre en œuvre aussi bien administrative que de terrain, Envol Vert a recherché une personne bénévole, motivée et capable de mener à bien cette mission.

César Lechémia, originaire de Haute Savoie et qui a réalisé un cursus en relations internationales et de gestion de projets aux instituts IRIS et Bioforce était tout désigné pour cette mission. Il partira début juin et nous explique ci-dessous , son parcours autant que sa motivation pour le projet :
« C’est tout naturellement que je me suis porté candidat à ce poste. Etudiant en Master 2 dans le domaine de l’humanitaire et doté d’une courte expérience en coordination de projet, je recherchais une nouvelle expérience dans le domaine du développement. L’aspect complet du projet a capté mon attention, ce projet regroupe un volet environnemental, de formation/nutrition, un aspect social et enfin économique pour l’amélioration des conditions des populations. Passionné par l’Amérique latine où j’ai déjà effectué plusieurs voyages et micro projets humanitaires, j’ai été d’autant plus sensible au fait que le projet se déroule en Colombie, pays  au centre de mon sujet de mémoire de fin d’étude. Enfin, la crédibilité que m’a inspirée l’association et sa philosophie et valeurs auxquelles j’ai tout de suite adhéré, ont fini de me convaincre de partir les aider sur le terrain »

Définition du travail du MNI

L’une des phases fondamentales du projet à mettre en  place  pour qu’il puise  être approprié localement par les habitants  était d’effectuer  juste après la récolte des graines, des  sessions d’information sur l’apport nutritif du Noyer Maya et des diverses  manière s de le cuisiner.

Cette phase est aussi l’occasion de leur faire prendre conscience des possibilités de vente de ses graines et du produit transformé pour l’amélioration des économies de la famille et de leur bien-être.

Le Maya Nut Institut, un organisme qui travail depuis des années sur ce sujet et qui nous a aidé dans l’écriture et la définition du projet est en toute logique choisi pour ce travail. Nidia, une indigène du Salvador viendra faire la formation auprès des femmes. Sa mission exacte et son temps de présence sur place est en cours de préparation.

 

Avril 2012

Cayo, le responsable du projet sur demande d’Envol Vert commence à réunir un groupe de femmes autour du projet Noyer Maya, à les former. La période de fruits des arbres s’étalant d’avril à mai il est important d’être prêt pour récolter les graines qui tombent au sol de mai et juin, le cas échéant nous perdrions une année.

L’objectif étant à minima pour le projet d’en récolter environ 150 kg et de les sécher afin de pouvoir les conserver et de pouvoir les utiliser dans le cadre de la réalisation des ateliers cuisines avec les femmes. Le premier groupe de femmes constitué, Cayo organise une « petite visite de terrain » afin d’indiquer aux femmes les arbres de Noyer Maya les plus proches de chez elles.

Une pépinière est constituée

Grâce aux premiers fonds, la Fondation Nativa a déjà préparée une pépinière dans laquelle 10 000 sacs sont prêts à recevoir un plant de Noyer Maya, 4000 graines ont déjà été plantées. On attend la récolte de nouvelles graines pour poursuivre le travail. Une fois les premiers plants grandis on pourra commencer à les planter.

Ecocert veut planter des arbres

Dans le cadre d’une opération interne qui s’est déroulé pendant la semaine du développement durable les salariés d’Ecocert France ont permis que 79 arbres de Noyer Maya supplémentaires soient plantés dans la ferme de Santa Barbara et le long des rivières. La Fondation Nativa se met en marche pour réaliser concrètement cette action.

Un premier partenaire financier

Humus, Fonds pour la biodiversité octroi à Envol Vert pour la réalisation du projet, sa première subvention, marquant ainsi le démarrage officiel du projet.
Créée en 2011 par la famille Dumont, acteurs et promoteurs depuis 30 ans du développement de l’agriculture biologique, de l’éco-construction et des éco-médecines, Humus est une fondation privée qui a pour objet la protection de la biodiversité.
Humus concentre son action sur cinq axes : rivières et cours d’eau, forêts primaires, protection des espèces, agriculture biologique et développement local, modes de vie soutenables et nouveaux indicateurs environnementaux. Humus fait le choix d’intervenir en amont des problématiques environnementales, en amorce et au plus près des organisations environnementales et solidaires actrices du changement. Pour mener à bien sa mission, Humus offre son expertise et mobilise ses moyens financiers pour appuyer les ONG qui sont trop peu «entendues » ou peu visibles de par leur taille modeste mais effectuant un travail de terrain remarquable et impactant contre les formes d’intensivité destructrices de valeur.

Janvier 2012

Définition du projet

Ensemble, Envol Vert et la Fondation Nativa, se mettent au travail. Sur la base de l’écriture d’un pré-projet quelques mois avant, l’objectif est cette fois de finaliser les choses : définir les résultats attendus, quantifier les indicateurs, identifier la population bénéficiaire, détailler les actions à mettre en œuvre, le calendrier, le budget et choisir les partenaires. Le projet est écrit, la recherche de fonds peut commencer.

Les premiers plants

Dynamisé par les résultats de l’étude d’Alexandra Rigo la Fondation Nativa décide de commencer à mettre en œuvre le projet. Disposant d’ors et déjà d’une petite pépinière d’environ 200 plants de Noyer Maya entre autres plants d’arbres, Cayo le coordinateur de terrain, décide de commencer à planter des arbres dans la ferme de Santa Barbara à Rio Ancho.

Il plante 100 arbres afin de commencer à donner vie au projet et de conserver l’entrain de la population sur le projet Noyer Maya. Son objectif est aussi qu’à terme la ferme de Santa Barbara devienne un site pilote et expérimental sur le Noyer Maya en condition « domestique » et plus largement sur l’agroforesterie.

 

Novembre 2011

Un diagnostic environnemental : des arbres rares

Un travail d’identification des arbres de Noyer Maya a commencé afin de savoir où récupérer les graines lors de la saison des fruits. L’utilisation du e-pocket, mis à disposition par notre partenaire Natural Solutions  a permis se situer par points GPS les espèces et de prendre une photo. Une dizaine d’arbres a été repérée et géolocalisée dans les environs de Palomino et Rio Ancho (entre 5mn et 1h30 de marche des villages).

Mais, les propos de Lucho de Palomino viennent nous rappeler l’ampleur des dégâts en matière de déforestation : « quand j’étais petit, il y avait tellement de Noyer Maya autour des villages que l’on se servait des graines pour jouer comme munitions ! ». Pourtant l’arbre est extrêmement résistant, on le retrouve sur tous types de relief : en bordure de rivières (les racines quasiment dans l’eau) comme dans les terres. Tous les sols semblent propices à son développement : pleine terre, entre la terre et roche, sur de l’argile, de la terre sablonneuse… Il se retrouve à différents niveaux d’altitude entre 100m et 600m environ au dessus du niveau de la mer. Il est également capable de survivre aux intempéries et phénomènes naturels. La preuve étant  qu’un exemplaire a été observé vivant et productif, 5 ans après avoir subi un incendie.

Un diagnostic social : un usage ancestral

La venue d’Alexandra Rigo sur le terrain durant un mois en novembre 2011 a permis d’initier les discussions sur la partie Noyer Maya du projet avec les hommes et les femmes de la zone de Palomino et Rio Ancho. Un fort intérêt se dégage des populations aussi bien pour la plantation de Noyer Maya que pour l’utilisation des graines pour l’alimentation. L’objectif de l’étude d’Alexandra était de vérifier que le Noyer Maya était bien ancestralement utilisé par la population locale, au moins auprès des anciens. Il s’avère que 50% de la population interrogée semble connaître l’arbre.

Quelques témoignages expriment cette connaissance : Juan de Dios, de Palomino se souvient «quand j’étais petit, il y a eu une grande invasion de crevettes et quasiment toutes les cultures des champs sont mortes, il n’y avait plus rien à manger dans les maisons. Pourtant il fallait bien se nourrir et c’est le Noyer Maya qui nous a sauvé. Ma grand-mère le préparait à tous les repas de pleins de façons différentes, je me souviens combien c’était nourrissant ».

Il est également ressorti que la graine de Noyer Maya avait de nombreuses possibilités de préparations culinaires. Souvent comparée au haricot, elle est essentiellement consommée comme un accompagnement en pain, soupe ou galette. La graine peut être simplement bouillie ou bien, grillée ou moulue en farine, cuite avec du lait, écrasée en purée, en version salée comme sucrée.

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