Depuis le lancement du quiz Empreinte forêt d’Envol Vert, l’association a été très agréablement surprise du très vif intérêt des consommateurs français pour comprendre le lien entre la déforestation, les matières premières et leur consommation de produits de tous les jours. Ils veulent consommer sans impacter les forêts. C’est un grand motif d’espoir à conditions que les entreprises et les pouvoirs publics emboitent le pas pour proposer des produits sans lien avec la déforestation.
En effet, depuis le lancement du quiz fin 2014 et alors que nous espérions que 10 000 personnes maximum réalisent le quiz Empreinte Forêt, ce ne sont pas moins de 40 000 personnes qui ont mesuré leur empreinte forêt jusqu’à fin 2015 !
Calculez votre empreinte forêt
Avec l’aide de deux docteurs, Nadine Lambert et de Benjamin Geffroy, Envol Vert a alors décidé d’analyser les résultats de cette population qui a souhaité connaitre son empreinte foret.
Au vu du nombre de participant les résultats sont très significatifs, les chiffres qui vont suivre concernent les 26 934 premières personnes qui ont réalisées le test durant les 3 premiers mois de lancement du test.
Des consommateurs sensibilisés mais pas assez
L’évaluation de l’empreinte forêt a été calculée sur la base:
– La quantité de produits consommés contenant directement (comme l’huile de palme) ou indirectement (via le soja en alimentation animale) des ingrédients et / ou de composants à risque de déforestation comme la consommation d’œufs (Question 5), la consommation de volaille (question 6), la consommation de produits laitiers (question 7), la consommation de porc (question 8), la consommation de produits frais (Question 9), et thé / café (question 13)
– Le mode de vie et son impact sur les forêts à travers la consommation d’autres produits à risques non alimentaires: (Cuir chaussure (Question 1), objet / accessoire de cuir (Question 2), papier (Question 3), le matériel de bois exotique (Question 4), produits cosmétiques et d’hygiène (question 10)
Les premières choix proposent des quantités de produits consommés et varient en fonction de la quantité moyenne de produits consommés par la population française. Ensuite une question propose un choix au niveau de la durabilité par le biais de questions supplémentaires avec des produits certifiés, réutilisés, locaux, ou des modes de vie plus durables.
Les principaux enseignements sur ces personnes ayant mesurées leur Empreinte Forêt est qu’ils consomment pour certain produits moins que la moyenne des français les principaux produits à risque de l’étude.
Pour le porc par exemple qui peut être alimenté en soja issu d’Amérique du Sud ils en consomment 1 à 2 fois par semaine, pour les objets en bois tropicaux ils assurent en avoir moins de 1 par personnes chez eux.
Si d’un côté ils consomment moins que la moyenne des français des produits déjà connus comme à risque, sur d’autres catégories de produits plus difficiles à identifier comme pouvant provenir de la déforestation, les consommations enregistrées sont dans la moyenne française : plus de 2 œufs par semaine, 1 à 2 produits laitiers par jour et entre 1 et 2 tasses par jour de thé ou café.
Nous pouvons penser que l’image associée avec la déforestation et leur impact sur l’environnement, certains produits comme les bois tropicaux et la viande, sont repérés et globalement moins consommés. Cependant pour des produits avec un lien plus indirect comme les produits laitiers qui proviennent d’élevage nourris avec du soja en alimentation animale (qui est pourtant la matière première la plus importées en France), ces produits moins médiatisés sont clairement moins identifiés comme tel par les français et leur consommation est dans la moyenne.
Cela montre que le travail de sensibilisation paye mais que pour des produits avec des liens plus indirects les pouvoirs publics doivent prendre le relais et donner une information claire aux français sur la face cachée de leur alimentation.
Alors que les chiffres de consommation durable des français semblent assez bas, bonne nouvelle car pour un tiers des catégories de produits à risque de déforestation les français consomment aussi des produits plus respectueux des forêts (produits certifiés responsables, produits locaux, recyclés, etc.). Cependant étant donné que cette population semble être sensibilisée aux problématiques environnementales il peut être pensé que pour le reste de la population les habitudes de consommation ne se tournent pas vers les produits plus responsables.
Une Empreinte Forêt clairement plus forte dans le sud-ouest de la France
Le territoire français a été divisée en 5 principales régions en fonction des données de latitude et de longitude recueillies: Le Nord-Est (NE), le Nord-Ouest (NW), le Sud-Est (SE), le Sud-Ouest et la région parisienne
La région parisienne a enregistré le plus grand nombre de réponses avec 43%
Le nombre de réponses du questionnaire dans les 4 autres régions varie de 12 à 16% des réponses totales. Etant donné que la population de franciliens représente 18% de la population française, on peut considérer que 2 fois plus de franciliens ont calculé leur empreinte forêt.
On remarque une forte hétérogénéité dans les résultats des régions et ce entre deux régions surtout. Le grand Sud-est de la France a en effet la plus faible empreinte forêt avec des consommations de protéines animales plus faibles, mais aussi moins de bois tropicaux et d’appareils électroniques utilisés tout en évitant les produits transformés à base d’huile de palme en préférant les produits frais. Ces comportements plus responsables se retrouvent également sur la consommation de produits plus respectueux des forêts des personnes du sud-est de la France (16% des personnes qui ont répondu)
Le Sud-ouest par contre consomme plus de produits carnés qui nécessitent du soja d’Amérique latine. Mais ses habitants s’avèrent aussi être de plus grands usagers de la voiture, de bois tropicaux, de produits d’hygiène pouvant contenir des dérivés d’huile de palme et aussi de thé ce qui en fait la région mauvaise élève de la France avec et de la loin la plus forte Empreinte Forêt. Ces analyses étant réalisées avec de très grande base de données donnent des résultats significatifs !
Enfin, le comble pour le Sud-Ouest est qu’en plus qu’ils aient une forte Empreinte ce sont aussi ceux qui s’engagent le moins pour les bonnes actions proposées à la fin du Quiz par Envol Vert avec la l’engagement à signer le pacte forêt (remplacer les protéines animales par des végétales, remplacer la pâte à tartiner par du miel, recycler tous ses papiers, etc.).
Ces résultats montrent que les réflexes de consommation responsable par rapport aux forêts existent mais qu’ils ne sont pas généralisés sur toute la France ni pour tous les produits.
Au vue des impacts engendrés par la déforestation, de l’intérêt des français pour ces problématiques et du rôle de l’Europe dans le commerce des matières premières à risque de déforestation, Envol Vert demande de toute urgence l’arrêt de l’importation de matières premières sans garantie et une information transparente sur les produits de consommations.
« En 2015 la crise des feux en Indonésie et la vague de sensibilisation des français à leur Empreinte forêt rappellent aux entreprises et aux états leurs responsabilités et l’urgence de mettre en place des politiques Zéro Déforestation efficaces et rigoureuses », assure Daisy Tarrier, présidente d’Envol Vert. »
Depuis le lancement du quiz Empreinte forêt d’Envol Vert, l’association a été très agréablement surprise du très vif intérêt des consommateurs français pour comprendre le lien entre la déforestation, les matières premières et leur consommation de produits de tous les jours. Ils veulent consommer sans impacter les forêts. C’est un grand motif d’espoir à conditions que les entreprises et les pouvoirs publics emboitent le pas pour proposer des produits sans lien avec la déforestation.
En effet, depuis le lancement du quiz fin 2014 et alors que nous espérions que 10 000 personnes maximum réalisent le quiz Empreinte Forêt, ce ne sont pas moins de 40 000 personnes qui ont mesuré leur empreinte forêt jusqu’à fin 2015 !
Calculez votre empreinte forêt
Avec l’aide de deux docteurs, Nadine Lambert et de Benjamin Geffroy, Envol Vert a alors décidé d’analyser les résultats de cette population qui a souhaité connaitre son empreinte foret.
Au vu du nombre de participant les résultats sont très significatifs, les chiffres qui vont suivre concernent les 26 934 premières personnes qui ont réalisées le test durant les 3 premiers mois de lancement du test.
Des consommateurs sensibilisés mais pas assez
L’évaluation de l’empreinte forêt a été calculée sur la base:
– La quantité de produits consommés contenant directement (comme l’huile de palme) ou indirectement (via le soja en alimentation animale) des ingrédients et / ou de composants à risque de déforestation comme la consommation d’œufs (Question 5), la consommation de volaille (question 6), la consommation de produits laitiers (question 7), la consommation de porc (question 8), la consommation de produits frais (Question 9), et thé / café (question 13)
– Le mode de vie et son impact sur les forêts à travers la consommation d’autres produits à risques non alimentaires: (Cuir chaussure (Question 1), objet / accessoire de cuir (Question 2), papier (Question 3), le matériel de bois exotique (Question 4), produits cosmétiques et d’hygiène (question 10)
Les premières choix proposent des quantités de produits consommés et varient en fonction de la quantité moyenne de produits consommés par la population française. Ensuite une question propose un choix au niveau de la durabilité par le biais de questions supplémentaires avec des produits certifiés, réutilisés, locaux, ou des modes de vie plus durables.
Les principaux enseignements sur ces personnes ayant mesurées leur Empreinte Forêt est qu’ils consomment pour certain produits moins que la moyenne des français les principaux produits à risque de l’étude.
Pour le porc par exemple qui peut être alimenté en soja issu d’Amérique du Sud ils en consomment 1 à 2 fois par semaine, pour les objets en bois tropicaux ils assurent en avoir moins de 1 par personnes chez eux.
Si d’un côté ils consomment moins que la moyenne des français des produits déjà connus comme à risque, sur d’autres catégories de produits plus difficiles à identifier comme pouvant provenir de la déforestation, les consommations enregistrées sont dans la moyenne française : plus de 2 œufs par semaine, 1 à 2 produits laitiers par jour et entre 1 et 2 tasses par jour de thé ou café.
Nous pouvons penser que l’image associée avec la déforestation et leur impact sur l’environnement, certains produits comme les bois tropicaux et la viande, sont repérés et globalement moins consommés. Cependant pour des produits avec un lien plus indirect comme les produits laitiers qui proviennent d’élevage nourris avec du soja en alimentation animale (qui est pourtant la matière première la plus importées en France), ces produits moins médiatisés sont clairement moins identifiés comme tel par les français et leur consommation est dans la moyenne.
Cela montre que le travail de sensibilisation paye mais que pour des produits avec des liens plus indirects les pouvoirs publics doivent prendre le relais et donner une information claire aux français sur la face cachée de leur alimentation.
Alors que les chiffres de consommation durable des français semblent assez bas, bonne nouvelle car pour un tiers des catégories de produits à risque de déforestation les français consomment aussi des produits plus respectueux des forêts (produits certifiés responsables, produits locaux, recyclés, etc.). Cependant étant donné que cette population semble être sensibilisée aux problématiques environnementales il peut être pensé que pour le reste de la population les habitudes de consommation ne se tournent pas vers les produits plus responsables.
Une Empreinte Forêt clairement plus forte dans le sud-ouest de la France
Le territoire français a été divisée en 5 principales régions en fonction des données de latitude et de longitude recueillies: Le Nord-Est (NE), le Nord-Ouest (NW), le Sud-Est (SE), le Sud-Ouest et la région parisienne
La région parisienne a enregistré le plus grand nombre de réponses avec 43%
Le nombre de réponses du questionnaire dans les 4 autres régions varie de 12 à 16% des réponses totales. Etant donné que la population de franciliens représente 18% de la population française, on peut considérer que 2 fois plus de franciliens ont calculé leur empreinte forêt.
On remarque une forte hétérogénéité dans les résultats des régions et ce entre deux régions surtout. Le grand Sud-est de la France a en effet la plus faible empreinte forêt avec des consommations de protéines animales plus faibles, mais aussi moins de bois tropicaux et d’appareils électroniques utilisés tout en évitant les produits transformés à base d’huile de palme en préférant les produits frais. Ces comportements plus responsables se retrouvent également sur la consommation de produits plus respectueux des forêts des personnes du sud-est de la France (16% des personnes qui ont répondu)
Le Sud-ouest par contre consomme plus de produits carnés qui nécessitent du soja d’Amérique latine. Mais ses habitants s’avèrent aussi être de plus grands usagers de la voiture, de bois tropicaux, de produits d’hygiène pouvant contenir des dérivés d’huile de palme et aussi de thé ce qui en fait la région mauvaise élève de la France avec et de la loin la plus forte Empreinte Forêt. Ces analyses étant réalisées avec de très grande base de données donnent des résultats significatifs !
Enfin, le comble pour le Sud-Ouest est qu’en plus qu’ils aient une forte Empreinte ce sont aussi ceux qui s’engagent le moins pour les bonnes actions proposées à la fin du Quiz par Envol Vert avec la l’engagement à signer le pacte forêt (remplacer les protéines animales par des végétales, remplacer la pâte à tartiner par du miel, recycler tous ses papiers, etc.).
Ces résultats montrent que les réflexes de consommation responsable par rapport aux forêts existent mais qu’ils ne sont pas généralisés sur toute la France ni pour tous les produits.
Au vue des impacts engendrés par la déforestation, de l’intérêt des français pour ces problématiques et du rôle de l’Europe dans le commerce des matières premières à risque de déforestation, Envol Vert demande de toute urgence l’arrêt de l’importation de matières premières sans garantie et une information transparente sur les produits de consommations.
« En 2015 la crise des feux en Indonésie et la vague de sensibilisation des français à leur Empreinte forêt rappellent aux entreprises et aux états leurs responsabilités et l’urgence de mettre en place des politiques Zéro Déforestation efficaces et rigoureuses », assure Daisy Tarrier, présidente d’Envol Vert. »