Novembre 2016
Cuisine à base de Noyer Maya à Santa Rita
Le 27 novembre, Envol Vert a organisé une formation sur l’utilisation des graines de Noyer Maya à destination des femmes de la communauté de Santa Rita. Cette formation a été réalisée par Daris, bénéficiaire elle aussi du projet et formée sur le sujet par Envol Vert depuis 2012. Désormais, c’est elle qui prend le relai de formatrice pour la communauté ! Objectif : l’appropriation et la pérennisation du projet de promotion du Noyer Maya par la communauté.
- Explication des propriétés nutritionnelles du Noyer Maya et de son utilité écologique pour la reforestation et dans les systèmes agroforestiers
- Différenciation des graines à semer de celles utilisables pour la cuisine
- Démonstration de la construction d’un séchoir pour les graines de Noyer Maya
- Mise en pratique du processus de transformation des graines : torréfaction des graines préalablement séchées, puis moulure des grains jusqu’à l’obtention d’une poudre
- Cuisine à base de poudre de Noyer Maya et dégustation dans le village
Au menu : café de Noyer Maya, riz et légumes à base de Noyer Maya, empanadas de légumes au Noyer Maya et jus de tamarillo au Noyer Maya.
Les plats et boissons cuisinés à base de Noyer Maya ont fait l’unanimité !
Octobre 2016
Projet de reforestation et d’agroforesterie à Santa Rita
Le 30 octobre, Envol Vert a réalisé une réunion au sein du centre agro-écologique et écotouristique de Jérez, avec le soutien d’un professeur en agronomie travaillant pour l’association Colombia Siembra, soutenue par le ministère de l’agriculture colombien, avec les communautés de Santa Rita.
Objectif : sensibilisation et présentation du projet de reforestation et d’agroforesterie à de nouveaux bénéficiaires.
La méthodologie utilisée par Envol Vert, qui consiste en la caractérisation agro-économique pour chaque bénéficiaire du projet, a été présentée. Comment fonctionne-t-elle ? D’une part, il s’agit de définir les principales sources de revenus des familles, agricoles et non agricoles, et les dépenses liées à l’alimentation. D’autre part, d’identifier les ressources végétales et animales des familles et leur usage. Nous pouvons ainsi déterminer les besoins réels des familles et les espèces végétales intéressantes à implanter sur les parcelles de façon à réduire les dépenses en alimentation et à encourager une diversification pour la sécurité alimentaire. Bien entendu, nous prenons en considération la qualité des sols, l’accès à l’eau, le relief et l’accessibilité des parcelles. De l’analyse de ces informations croisées résulte la mise en place de systèmes de reforestation et d’agroforesterie adaptés au contexte socio-économique et agro-environnemental.
L’objectif tend vers un recours à la biodiversité, vers la sécurité alimentaire des familles, mais aussi vers la création d’activités économiques rentables pour les familles, permettant d’améliorer durablement leur niveau de vie.
Durant la réunion s’est posée la question suivante : quels produits, frais ou transformés, issus des parcelles, peuvent être valorisés économiquement ? Plusieurs idées ont émergé dans l’audience. Il s’agira par la suite de récolter les propositions de chaque bénéficiaire, et en fonction des essences implantées sur les parcelles, de sélectionner les produits les plus intéressants et d’identifier les marchés. L’objectif final sera la vente de ces produits en coopérative pour le groupe communautaire.
La présentation du projet a fait l’unanimité du groupe. Résultat : 13 personnes se sont inscrites pour participer au projet d’Envol Vert. Une avancée pour ce projet pilote !
Septembre 2016
Reforestation de conservation à San Isidoro
Nous continuons la reforestation. Au mois de septembre, dans la finca San Isidro, située dans le hameau El Naranjal dépendant de la commune de Palomino, 500 arbres d’espèces locales furent plantées sur une surface d’un hectare. La zone, un ancien pré en versant, a été choisie pour l’impact qu’elle aura sur la rétention de l’eau dans le terrain et pour sa position clé par rapport à une résurgence qui se tarit au pied du versant. Elle devrait, à terme, aider à la récupération d’eau pour cette dernière.
Nous avons sélectionné les espèces locales en accord avec la flore arborée se trouvant dans la forêt alentour. En gérant la restauration du paysage de cette manière dans la zone de la côte caraïbe, 14 espèces ont été plantées, parmi elles : Noyer Maya (Brosimum alicastrum), Pterigota colombiana, Swietenia macrophylla, Schizolobium parahyba, Anacardium excelsum, Hymenaea courbaril, Cavanillesia platanifolia.
La majorité de ces espèces bénéficient d’une grande valeur due à la qualité de leur bois et leurs populations sont pauvres dans cette zone de la sierra Nevada de Santa Marta. Ces actions promeuvent le repeuplement de ces espèces dans des zones impactées à un moment donné par la présence de bucherons à la recherche de ces arbres demandés par l’industrie du bois.
Juillet 2016
Remplacement des arbres sur les rives du fleuve Palomino
Le 2 juillet, le processus de reforestation des méandres de Palomino a été repris en aval du fleuve. A cette occasion, 30 jeunes arbres de différentes espèces natives et spécifiques de la flore des bords de rivières ont été plantées sur la rive du côté de la finca Pura Vida. Malheureusement depuis le commencement de la reforestation dans cette zone, en octobre 2015, nous avons pu constater une mortalité importante des plantes due à la forte période sèche qui a sévi depuis fin 2015 jusque la moitié de l’année 2016. Nous profitons donc d’un climat plus clément pour remplacer les arbres morts.
Parmi les espèces plantées se trouvent le Noyer Maya (Brosimum alicastrum), le Tambor (Schizolobium parahyba), le Caracolí (Anacardium excelsium), le Ficus insipide (Ficus insípida), le Roble (Tabebuia rosae) entre autres, lesquels furent obtenus à partir de la pépinière locale de Palomino. De cette manière, nous aidons aussi les initiatives locales de conservation et les perspectives d’emplois. La prochaine étape du processus sera la reforestation de la rive plus haut, où il est prévu d’installer une protection autour de la zone à planter afin d’éviter l’entrée de bétail et autres animaux qui pourraient détruire les plantules.
Cette action a été marquée par écrit dans un accord signé par le propriétaire de la finca Pura Vida et Envol Vert afin d’établir les responsabilités de chacune des parties en ce qui concerne la maintenance post-plantation assurant la continuité de la reforestation.
Juin 2016
Des nouveaux bénéficiaires intègrent le projet
Le 18 juin nous avons réalisé une réunion avec de nouveaux paysans, futurs bénéficiaires du projet, afin de leur démontrer l’intérêt de mettre en place le reboisement de la zone de Santa Rita de la Sierra. 7 paysans étaient présents. Nous avons échangé avec eux sur les objectifs et la structure du projet qu’Envol Vert impulse mais surtout sur l’intérêt de mettre en place des systèmes de production soutenable sur leurs parcelles, ils ont visité la pépinière et pu identifier les arbres forestiers et fruitiers qui s’y trouvent. Les résultats positifs du projet ces derniers mois et les échanges qu’ils ont pu avoir avec les premiers bénéficiaires a interpelé les nouvelles personnes, y compris des personnes extérieures à la zone directe du projet. Lors de la réunion nous avons expliqué les principes et actions de l’agroforesterie et ses multiples bénéfices au niveau socio-économique et environnemental, mais aussi pourquoi nous avions choisi le Noyer Maya comme espèce emblématique.
Nous multiplions les canaux de communication comme la projection de courts documentaires sur l’association de culture, pour sensibiliser les personnes et faire comprendre que chacun peut agir à son échelle.
Mai 2016
Agroforesterie, c’est parti !
Il y a quelques temps, Envol Vert a accueilli sur le projet Nicolas Maraval, un agriculteur et professeur, spécialiste en permaculture et en systèmes agro-écologiques. Son regard extérieur au projet et ses nombreux conseils ont été fort bénéfiques pour les deux volontaires Camille et Nathan. Ensemble, nous avons donné une formation au groupe de bénéficiaires sur l’agroforesterie, les services écologiques de la forêt et la dynamique de régénération forestière. Tous sont motivés pour appliquer un système d’agroforesterie sur une partie de leur parcelle !
Avec l’appui de Nicolas, nous avons commencé par suivre la démarche pour mettre en place un espace agroforestier dans la ferme de Mauricio et Sonia, un couple bénéficiaire du projet. Nous avons réalisé ensemble un design du système agroforestier souhaité avec définition des objectifs, dessin de la zone de reforestation, choix des essences, etc. Nous avons aussi marqué les arbres plantés et/ou utiles sur le terrain avec des piquets de couleur pour permettre entre autres d’avoir une meilleure visibilité et ainsi améliorer les soins apportés aux arbres, de faciliter les comptages et suivis ultérieurs. Les sols ont été ensuite recouverts avec du mulch aux emplacements marqués. Enfin, nous avons vérifié la présence de clôtures autour de l’espace agroforestier pour empêcher les animaux de passer. Un travail très intéressant qui dure toute une journée !
L’objectif est de répliquer cette démarche sur toutes les fermes des agriculteurs bénéficiaires avant que la saison des pluies arrive, moment de plantation !
Avril 2016
Maintenant que le groupe de bénéficiaires du projet est mieux défini, il est possible de commencer la caractérisation de l’agriculture pratiquée par chaque famille de bénéficiaires.
Ce travail se fait au moyen d’enquêtes individuelles qui nous permettent d’obtenir des informations sur le type d’agriculture qu’exercent les paysans (éleveurs de bétails et/ou cultivateurs). Avec l’aide de ces derniers, nous dessinons leurs parcelles et mettons en avant les éléments principaux qui définissent leurs agricultures (par exemple : une partie réservée au bétail, une autre aux cultures, à la production de poules, etc.).
Par la suite, un travail d’observation au travers de visites des parcelles nous aide à comprendre les problématiques de chaque bénéficiaire et de proposer des solutions adaptées à leurs besoins pour une agriculture raisonnée. Ces solutions doivent être soutenables d’un point de vue environnemental, en améliorant la qualité de l’écosystème tout en conservant son côté productif. Elles doivent aussi être durables d’un point de vue social, en étant formulées et acceptées par les bénéficiaires du projet. Enfin, elles doivent être soutenables d’un point de vue économique en permettant aux agriculteurs de pratiquer une activité rentable.
Ainsi, il a été proposé que chaque famille de paysans puisse développer sur sa parcelle jusqu’à un hectare d’agroforesterie (intégration d’arbres dans les écosystèmes cultivés). L’agroforesterie représente une démarche agroécologique pertinente qui répond aux défis de la sécurité alimentaire et de la transition des modes de production et de consommation face à la crise écologique actuelle.
Prochaine étape : design des espaces d’agroforesterie !
Mars 2016
En ces quelques mois, le projet qu’a initié Envol Vert dans la communauté de Santa Rita de la Sierra a bien évolué.
La pépinière étant terminée, des graines de différentes espèces d’arbres y ont été semées. Mais pas n’importe lesquelles ! Elles ont été choisies à l’issu d’une enquête visant à déterminer quelles sont les essences adaptées à la zone de plantation et celles qui intéressent les paysans bénéficiaires du projet. N’existant pas de marché de vente de graines bien déterminé, celles-ci s’obtiennent de manière informelle, c’est à dire via les arbres producteurs présents sur les parcelles des bénéficiaires ou bien sur les fermes contacts d’Envol Vert, ainsi que par l’intermédiaire de personnes contacts d’Envol Vert et des magasins de fruits et jus de fruits de Palomino. Par ailleurs, les bénéficiaires sont également fortement encouragés à récolter des graines sur leur parcelle et les planter dans la pépinière pour en faire profiter à tout le monde.
A présent, plus de 3 000 graines ont été semées et environ 1 000 d’entre elles ont germées dans la pépinière du projet. Parmi elles, on retrouve le noyer maya, mais aussi des légumineuses pionnières (leucaena par exemple), des fruitiers (mangue, avocat, orange, mandarine, etc.), des arbres médicinaux (moringa), des bois d’œuvre (cedro caoba, mastre…) et d’autres essences locales.
Afin d’assurer un maintien régulier de la pépinière par les bénéficiaires, un calendrier rotatif a été mis en place. Trois fois par semaine, des petits groupes de 3-4 personnes se chargent de l’arrosage des plantules, du nettoyage de la pépinière, de la vérification des potentielles maladies ou attaques d’animaux, d’enlever les mauvaises herbes, etc.
Novembre 2016
Cuisine à base de Noyer Maya à Santa Rita
Le 27 novembre, Envol Vert a organisé une formation sur l’utilisation des graines de Noyer Maya à destination des femmes de la communauté de Santa Rita. Cette formation a été réalisée par Daris, bénéficiaire elle aussi du projet et formée sur le sujet par Envol Vert depuis 2012. Désormais, c’est elle qui prend le relai de formatrice pour la communauté ! Objectif : l’appropriation et la pérennisation du projet de promotion du Noyer Maya par la communauté.
- Explication des propriétés nutritionnelles du Noyer Maya et de son utilité écologique pour la reforestation et dans les systèmes agroforestiers
- Différenciation des graines à semer de celles utilisables pour la cuisine
- Démonstration de la construction d’un séchoir pour les graines de Noyer Maya
- Mise en pratique du processus de transformation des graines : torréfaction des graines préalablement séchées, puis moulure des grains jusqu’à l’obtention d’une poudre
- Cuisine à base de poudre de Noyer Maya et dégustation dans le village
Au menu : café de Noyer Maya, riz et légumes à base de Noyer Maya, empanadas de légumes au Noyer Maya et jus de tamarillo au Noyer Maya.
Les plats et boissons cuisinés à base de Noyer Maya ont fait l’unanimité !
Octobre 2016
Projet de reforestation et d’agroforesterie à Santa Rita
Le 30 octobre, Envol Vert a réalisé une réunion au sein du centre agro-écologique et écotouristique de Jérez, avec le soutien d’un professeur en agronomie travaillant pour l’association Colombia Siembra, soutenue par le ministère de l’agriculture colombien, avec les communautés de Santa Rita.
Objectif : sensibilisation et présentation du projet de reforestation et d’agroforesterie à de nouveaux bénéficiaires.
La méthodologie utilisée par Envol Vert, qui consiste en la caractérisation agro-économique pour chaque bénéficiaire du projet, a été présentée. Comment fonctionne-t-elle ? D’une part, il s’agit de définir les principales sources de revenus des familles, agricoles et non agricoles, et les dépenses liées à l’alimentation. D’autre part, d’identifier les ressources végétales et animales des familles et leur usage. Nous pouvons ainsi déterminer les besoins réels des familles et les espèces végétales intéressantes à implanter sur les parcelles de façon à réduire les dépenses en alimentation et à encourager une diversification pour la sécurité alimentaire. Bien entendu, nous prenons en considération la qualité des sols, l’accès à l’eau, le relief et l’accessibilité des parcelles. De l’analyse de ces informations croisées résulte la mise en place de systèmes de reforestation et d’agroforesterie adaptés au contexte socio-économique et agro-environnemental.
L’objectif tend vers un recours à la biodiversité, vers la sécurité alimentaire des familles, mais aussi vers la création d’activités économiques rentables pour les familles, permettant d’améliorer durablement leur niveau de vie.
Durant la réunion s’est posée la question suivante : quels produits, frais ou transformés, issus des parcelles, peuvent être valorisés économiquement ? Plusieurs idées ont émergé dans l’audience. Il s’agira par la suite de récolter les propositions de chaque bénéficiaire, et en fonction des essences implantées sur les parcelles, de sélectionner les produits les plus intéressants et d’identifier les marchés. L’objectif final sera la vente de ces produits en coopérative pour le groupe communautaire.
La présentation du projet a fait l’unanimité du groupe. Résultat : 13 personnes se sont inscrites pour participer au projet d’Envol Vert. Une avancée pour ce projet pilote !
Septembre 2016
Reforestation de conservation à San Isidoro
Nous continuons la reforestation. Au mois de septembre, dans la finca San Isidro, située dans le hameau El Naranjal dépendant de la commune de Palomino, 500 arbres d’espèces locales furent plantées sur une surface d’un hectare. La zone, un ancien pré en versant, a été choisie pour l’impact qu’elle aura sur la rétention de l’eau dans le terrain et pour sa position clé par rapport à une résurgence qui se tarit au pied du versant. Elle devrait, à terme, aider à la récupération d’eau pour cette dernière.
Nous avons sélectionné les espèces locales en accord avec la flore arborée se trouvant dans la forêt alentour. En gérant la restauration du paysage de cette manière dans la zone de la côte caraïbe, 14 espèces ont été plantées, parmi elles : Noyer Maya (Brosimum alicastrum), Pterigota colombiana, Swietenia macrophylla, Schizolobium parahyba, Anacardium excelsum, Hymenaea courbaril, Cavanillesia platanifolia.
La majorité de ces espèces bénéficient d’une grande valeur due à la qualité de leur bois et leurs populations sont pauvres dans cette zone de la sierra Nevada de Santa Marta. Ces actions promeuvent le repeuplement de ces espèces dans des zones impactées à un moment donné par la présence de bucherons à la recherche de ces arbres demandés par l’industrie du bois.
Juillet 2016
Remplacement des arbres sur les rives du fleuve Palomino
Le 2 juillet, le processus de reforestation des méandres de Palomino a été repris en aval du fleuve. A cette occasion, 30 jeunes arbres de différentes espèces natives et spécifiques de la flore des bords de rivières ont été plantées sur la rive du côté de la finca Pura Vida. Malheureusement depuis le commencement de la reforestation dans cette zone, en octobre 2015, nous avons pu constater une mortalité importante des plantes due à la forte période sèche qui a sévi depuis fin 2015 jusque la moitié de l’année 2016. Nous profitons donc d’un climat plus clément pour remplacer les arbres morts.
Parmi les espèces plantées se trouvent le Noyer Maya (Brosimum alicastrum), le Tambor (Schizolobium parahyba), le Caracolí (Anacardium excelsium), le Ficus insipide (Ficus insípida), le Roble (Tabebuia rosae) entre autres, lesquels furent obtenus à partir de la pépinière locale de Palomino. De cette manière, nous aidons aussi les initiatives locales de conservation et les perspectives d’emplois. La prochaine étape du processus sera la reforestation de la rive plus haut, où il est prévu d’installer une protection autour de la zone à planter afin d’éviter l’entrée de bétail et autres animaux qui pourraient détruire les plantules.
Cette action a été marquée par écrit dans un accord signé par le propriétaire de la finca Pura Vida et Envol Vert afin d’établir les responsabilités de chacune des parties en ce qui concerne la maintenance post-plantation assurant la continuité de la reforestation.
Juin 2016
Des nouveaux bénéficiaires intègrent le projet
Le 18 juin nous avons réalisé une réunion avec de nouveaux paysans, futurs bénéficiaires du projet, afin de leur démontrer l’intérêt de mettre en place le reboisement de la zone de Santa Rita de la Sierra. 7 paysans étaient présents. Nous avons échangé avec eux sur les objectifs et la structure du projet qu’Envol Vert impulse mais surtout sur l’intérêt de mettre en place des systèmes de production soutenable sur leurs parcelles, ils ont visité la pépinière et pu identifier les arbres forestiers et fruitiers qui s’y trouvent. Les résultats positifs du projet ces derniers mois et les échanges qu’ils ont pu avoir avec les premiers bénéficiaires a interpelé les nouvelles personnes, y compris des personnes extérieures à la zone directe du projet. Lors de la réunion nous avons expliqué les principes et actions de l’agroforesterie et ses multiples bénéfices au niveau socio-économique et environnemental, mais aussi pourquoi nous avions choisi le Noyer Maya comme espèce emblématique.
Nous multiplions les canaux de communication comme la projection de courts documentaires sur l’association de culture, pour sensibiliser les personnes et faire comprendre que chacun peut agir à son échelle.
Mai 2016
Agroforesterie, c’est parti !
Il y a quelques temps, Envol Vert a accueilli sur le projet Nicolas Maraval, un agriculteur et professeur, spécialiste en permaculture et en systèmes agro-écologiques. Son regard extérieur au projet et ses nombreux conseils ont été fort bénéfiques pour les deux volontaires Camille et Nathan. Ensemble, nous avons donné une formation au groupe de bénéficiaires sur l’agroforesterie, les services écologiques de la forêt et la dynamique de régénération forestière. Tous sont motivés pour appliquer un système d’agroforesterie sur une partie de leur parcelle !
Avec l’appui de Nicolas, nous avons commencé par suivre la démarche pour mettre en place un espace agroforestier dans la ferme de Mauricio et Sonia, un couple bénéficiaire du projet. Nous avons réalisé ensemble un design du système agroforestier souhaité avec définition des objectifs, dessin de la zone de reforestation, choix des essences, etc. Nous avons aussi marqué les arbres plantés et/ou utiles sur le terrain avec des piquets de couleur pour permettre entre autres d’avoir une meilleure visibilité et ainsi améliorer les soins apportés aux arbres, de faciliter les comptages et suivis ultérieurs. Les sols ont été ensuite recouverts avec du mulch aux emplacements marqués. Enfin, nous avons vérifié la présence de clôtures autour de l’espace agroforestier pour empêcher les animaux de passer. Un travail très intéressant qui dure toute une journée !
L’objectif est de répliquer cette démarche sur toutes les fermes des agriculteurs bénéficiaires avant que la saison des pluies arrive, moment de plantation !
Avril 2016
Maintenant que le groupe de bénéficiaires du projet est mieux défini, il est possible de commencer la caractérisation de l’agriculture pratiquée par chaque famille de bénéficiaires.
Ce travail se fait au moyen d’enquêtes individuelles qui nous permettent d’obtenir des informations sur le type d’agriculture qu’exercent les paysans (éleveurs de bétails et/ou cultivateurs). Avec l’aide de ces derniers, nous dessinons leurs parcelles et mettons en avant les éléments principaux qui définissent leurs agricultures (par exemple : une partie réservée au bétail, une autre aux cultures, à la production de poules, etc.).
Par la suite, un travail d’observation au travers de visites des parcelles nous aide à comprendre les problématiques de chaque bénéficiaire et de proposer des solutions adaptées à leurs besoins pour une agriculture raisonnée. Ces solutions doivent être soutenables d’un point de vue environnemental, en améliorant la qualité de l’écosystème tout en conservant son côté productif. Elles doivent aussi être durables d’un point de vue social, en étant formulées et acceptées par les bénéficiaires du projet. Enfin, elles doivent être soutenables d’un point de vue économique en permettant aux agriculteurs de pratiquer une activité rentable.
Ainsi, il a été proposé que chaque famille de paysans puisse développer sur sa parcelle jusqu’à un hectare d’agroforesterie (intégration d’arbres dans les écosystèmes cultivés). L’agroforesterie représente une démarche agroécologique pertinente qui répond aux défis de la sécurité alimentaire et de la transition des modes de production et de consommation face à la crise écologique actuelle.
Prochaine étape : design des espaces d’agroforesterie !
Mars 2016
En ces quelques mois, le projet qu’a initié Envol Vert dans la communauté de Santa Rita de la Sierra a bien évolué.
La pépinière étant terminée, des graines de différentes espèces d’arbres y ont été semées. Mais pas n’importe lesquelles ! Elles ont été choisies à l’issu d’une enquête visant à déterminer quelles sont les essences adaptées à la zone de plantation et celles qui intéressent les paysans bénéficiaires du projet. N’existant pas de marché de vente de graines bien déterminé, celles-ci s’obtiennent de manière informelle, c’est à dire via les arbres producteurs présents sur les parcelles des bénéficiaires ou bien sur les fermes contacts d’Envol Vert, ainsi que par l’intermédiaire de personnes contacts d’Envol Vert et des magasins de fruits et jus de fruits de Palomino. Par ailleurs, les bénéficiaires sont également fortement encouragés à récolter des graines sur leur parcelle et les planter dans la pépinière pour en faire profiter à tout le monde.
A présent, plus de 3 000 graines ont été semées et environ 1 000 d’entre elles ont germées dans la pépinière du projet. Parmi elles, on retrouve le noyer maya, mais aussi des légumineuses pionnières (leucaena par exemple), des fruitiers (mangue, avocat, orange, mandarine, etc.), des arbres médicinaux (moringa), des bois d’œuvre (cedro caoba, mastre…) et d’autres essences locales.
Afin d’assurer un maintien régulier de la pépinière par les bénéficiaires, un calendrier rotatif a été mis en place. Trois fois par semaine, des petits groupes de 3-4 personnes se chargent de l’arrosage des plantules, du nettoyage de la pépinière, de la vérification des potentielles maladies ou attaques d’animaux, d’enlever les mauvaises herbes, etc.