La Fête du Bois et de la Forêt est de retour à Anglès les 10 et 11 Août !
Pour la troisième année consécutive, Envol Vert et l’Association de Promotion des Produits du Plateau d’Anglès vous invitent à Anglès les 10 et 11 août pour célébrer la Fête du Bois et de la Forêt ! Ce week-end ne serait rien sans votre bonne humeur, votre curiosité et votre poésie, alors venez nombreux.ses pour célébrer les Forêts (et l’été, on y croit 🌞) !
Au programme :
La Fête du Bois et de la Forêt offre un cadre convivial et ouvert à tous les âges pour des échanges enrichissants !
Historique de la Fête du Bois et de la Forêt :
Il y a 42 ans dans le petit village d’Anglès, entouré de forêts envoûtantes au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, l’Association de Promotion des Produits du Plateau d’Anglès (APPPA), créait la Foire du Terroir. Si elle s’intégrait autrefois à la fête annuelle des moissons, la formule a évolué au fil des années, se détachant de cette fête pour mettre davantage l’accent sur la forêt et le bois : c’est la naissance de la Fête du Bois et de la Forêt ! Depuis maintenant 3 ans, Envol Vert a repris l’organisation du festival, et collabore joyeusement avec l’APPPA pour enforester votre mois d’août !
Stand de vannerie à la Fête du Bois et de la Forêt 2023
Pourquoi un festival sur le thème de la forêt ?
Pour mieux la connaître !
Que l’on habite en ville ou en campagne, la forêt fait partie intégrante de nos vies. Pour certain.es, elle est un élément central du quotidien et du paysage qui les entoure. Pour d’autres, elle est plutôt un lieu curieux et lointain, dans lequel il fait bon flâner de temps en temps ou pendant les vacances.
En fait, elle est même souvent présente dans nos maisons, de manière moins évidente : dans la cheminée, sous forme de meubles, dans nos assiettes, dans l’armoire à pharmacie, ou encore sur une photo encadrée évoquant un souvenir de camping… Et la liste est loin d’être exhaustive !
En plus de nous approvisionner en bois et en plantes, et d’enrichir notre culture, elle joue un rôle crucial de régulation des changements climatiques en créant des conditions propices au maintien des écosystèmes. Elle stabilise les sols et ralentit l’érosion, régule la température, attire la pluie, abrite une multitude de formes de vie, absorbe et restitue de l’eau, séquestre le CO2 et rejette de l’oxygène dans l’air, etc. Pourtant, les forêts ont aussi mauvaise réputation !
Avez-vous remarqué que dans beaucoup de nos contes, légendes, et même films favoris, les forêts sont décrites comme un lieu lugubre et dangereux ? Pour comprendre ce qui a forgé nos imaginaires autour des forêts, un petit retour dans le passé s’impose !
Balade guidée en forêt d’Anglès
Les forêts dans le temps
Les liens entre les humains et les forêts ont toujours été très étroits, et ont évolué au gré des décisions politiques, des guerres, et de la démographie humaine. Mais au fait, d’où vient le mot « forêt » ?
La forêt tire son origine du latin foris, qui évoque le seuil, ce qui est étranger, lointain. Il y a alors deux façons de parler des bois : la silva, le bois exploité par les humains, généralement proche des grandes cités comme Rome, rassurante, et la silva forestis, celle qui est sauvage, ténébreuse, qui marque le seuil entre la civilisation et le danger.
Ces éléments de langage sont loin d’être anodins et ont été largement utilisés par des dirigeants, comme César, pour influencer l’opinion : plutôt commode de justifier le pillage et l’annexion des forêts des pays voisins en présentant cela comme une mesure destinée à assurer la sécurité de son peuple !
Heureusement, les liens entre les humains et la forêt ne se résument pas qu’à la guerre. Dès l’Antiquité, les bâtisseurs avaient déjà pour habitude d’exploiter le bois pour leurs constructions. Au Moyen-Age, la déforestation accélérée – notamment par l’accroissement de la population – fait diminuer la ressource, et le bois vient à manquer. Pour répondre à cet enjeu qui inquiète, le statut de Maître des Eaux et Forêts est créé au 13ème siècle. C’est le premier poste de gestion des forêts créé en France, dont Jean de la Fontaine en exerça plus tard la fonction. Ce n’est cependant pas suffisant. Après la Révolution française, les besoins industriels, domestiques et agricoles réduisent encore le couvert forestier, le réduisant à 12% et atteignant ainsi en 1820 le « minimum forestier en France ». C’est alors que, fortement inspiré par les ordonnances de 1669, le nouveau code forestier promulgué en 1827 restreint davantage les droits d’usage des paysans sur les forêts. Néanmoins, vers la fin du 19ème siècle, la forêt ne compose plus que 16 % du territoire national, soit moitié moins qu’aujourd’hui !
En effet, avec ses 17,3 millions d’hectares de surface forestière, la forêt en France compose 30 % du territoire au 21e siècle. Alors, une bonne nouvelle, non ?
La qualité des forêts à privilégier sur la quantité ?
Pour que les forêts puissent continuer à répondre à nos besoins et à résister face aux changements climatiques, elles doivent être nombreuses, mais surtout de bonne qualité. Qu’est-ce que cela signifie ? Des forêts variées, mélangées tant dans leurs essences que dans leur âge, qui puissent arriver à maturation pour laisser le temps à l’évolution de permettre une adaptation aux nouvelles conditions imposées par le climat. Ainsi, il est désormais essentiel de protéger, promouvoir et restaurer la biodiversité, tout en veillant à préserver les fonctions de protection des écosystèmes, telles que celles liées aux sols, à la température et à l’eau.
Or, aujourd’hui, les pratiques forestières majoritaires ne vont pas dans ce sens. La majorité des arbres plantés sont des monocultures de résineux, et cette monoculture menace de remplacer les beaux massifs diversifiés. En conséquence, les forêts sont de plus en plus jeunes : 80 % des forêts en France ont moins de 100 ans, ce qui les rend très vulnérables aux aléas climatiques.
Alors pour protéger nos massifs et adopter des pratiques plus respectueuses, réécrivons ensemble nos imaginaires autour de la forêt pour lui rendre l’image et le rôle qu’elle mérite. Place à la Fête !
Informations pratiques
Vous pouvez vous inscrire aux différentes animations sur réservation et retrouver le programme détaillé sur la page Facebook de l’évènement
Notez qu’il est encore possible de s’inscrire en tant que bénévole pour vivre la fête de l’intérieur :
La Fête du Bois et de la Forêt est de retour à Anglès les 10 et 11 Août !
Pour la troisième année consécutive, Envol Vert et l’Association de Promotion des Produits du Plateau d’Anglès vous invitent à Anglès les 10 et 11 août pour célébrer la Fête du Bois et de la Forêt ! Ce week-end ne serait rien sans votre bonne humeur, votre curiosité et votre poésie, alors venez nombreux.ses pour célébrer les Forêts (et l’été, on y croit 🌞) !
Au programme :
La Fête du Bois et de la Forêt offre un cadre convivial et ouvert à tous les âges pour des échanges enrichissants !
Historique de la Fête du Bois et de la Forêt :
Il y a 42 ans dans le petit village d’Anglès, entouré de forêts envoûtantes au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, l’Association de Promotion des Produits du Plateau d’Anglès (APPPA), créait la Foire du Terroir. Si elle s’intégrait autrefois à la fête annuelle des moissons, la formule a évolué au fil des années, se détachant de cette fête pour mettre davantage l’accent sur la forêt et le bois : c’est la naissance de la Fête du Bois et de la Forêt ! Depuis maintenant 3 ans, Envol Vert a repris l’organisation du festival, et collabore joyeusement avec l’APPPA pour enforester votre mois d’août !
Stand de vannerie à la Fête du Bois et de la Forêt 2023
Pourquoi un festival sur le thème de la forêt ?
Pour mieux la connaître !
Que l’on habite en ville ou en campagne, la forêt fait partie intégrante de nos vies. Pour certain.es, elle est un élément central du quotidien et du paysage qui les entoure. Pour d’autres, elle est plutôt un lieu curieux et lointain, dans lequel il fait bon flâner de temps en temps ou pendant les vacances.
En fait, elle est même souvent présente dans nos maisons, de manière moins évidente : dans la cheminée, sous forme de meubles, dans nos assiettes, dans l’armoire à pharmacie, ou encore sur une photo encadrée évoquant un souvenir de camping… Et la liste est loin d’être exhaustive !
En plus de nous approvisionner en bois et en plantes, et d’enrichir notre culture, elle joue un rôle crucial de régulation des changements climatiques en créant des conditions propices au maintien des écosystèmes. Elle stabilise les sols et ralentit l’érosion, régule la température, attire la pluie, abrite une multitude de formes de vie, absorbe et restitue de l’eau, séquestre le CO2 et rejette de l’oxygène dans l’air, etc. Pourtant, les forêts ont aussi mauvaise réputation !
Avez-vous remarqué que dans beaucoup de nos contes, légendes, et même films favoris, les forêts sont décrites comme un lieu lugubre et dangereux ? Pour comprendre ce qui a forgé nos imaginaires autour des forêts, un petit retour dans le passé s’impose !
Balade guidée en forêt d’Anglès
Les forêts dans le temps
Les liens entre les humains et les forêts ont toujours été très étroits, et ont évolué au gré des décisions politiques, des guerres, et de la démographie humaine. Mais au fait, d’où vient le mot « forêt » ?
La forêt tire son origine du latin foris, qui évoque le seuil, ce qui est étranger, lointain. Il y a alors deux façons de parler des bois : la silva, le bois exploité par les humains, généralement proche des grandes cités comme Rome, rassurante, et la silva forestis, celle qui est sauvage, ténébreuse, qui marque le seuil entre la civilisation et le danger.
Ces éléments de langage sont loin d’être anodins et ont été largement utilisés par des dirigeants, comme César, pour influencer l’opinion : plutôt commode de justifier le pillage et l’annexion des forêts des pays voisins en présentant cela comme une mesure destinée à assurer la sécurité de son peuple !
Heureusement, les liens entre les humains et la forêt ne se résument pas qu’à la guerre. Dès l’Antiquité, les bâtisseurs avaient déjà pour habitude d’exploiter le bois pour leurs constructions. Au Moyen-Age, la déforestation accélérée – notamment par l’accroissement de la population – fait diminuer la ressource, et le bois vient à manquer. Pour répondre à cet enjeu qui inquiète, le statut de Maître des Eaux et Forêts est créé au 13ème siècle. C’est le premier poste de gestion des forêts créé en France, dont Jean de la Fontaine en exerça plus tard la fonction. Ce n’est cependant pas suffisant. Après la Révolution française, les besoins industriels, domestiques et agricoles réduisent encore le couvert forestier, le réduisant à 12% et atteignant ainsi en 1820 le « minimum forestier en France ». C’est alors que, fortement inspiré par les ordonnances de 1669, le nouveau code forestier promulgué en 1827 restreint davantage les droits d’usage des paysans sur les forêts. Néanmoins, vers la fin du 19ème siècle, la forêt ne compose plus que 16 % du territoire national, soit moitié moins qu’aujourd’hui !
En effet, avec ses 17,3 millions d’hectares de surface forestière, la forêt en France compose 30 % du territoire au 21e siècle. Alors, une bonne nouvelle, non ?
La qualité des forêts à privilégier sur la quantité ?
Pour que les forêts puissent continuer à répondre à nos besoins et à résister face aux changements climatiques, elles doivent être nombreuses, mais surtout de bonne qualité. Qu’est-ce que cela signifie ? Des forêts variées, mélangées tant dans leurs essences que dans leur âge, qui puissent arriver à maturation pour laisser le temps à l’évolution de permettre une adaptation aux nouvelles conditions imposées par le climat. Ainsi, il est désormais essentiel de protéger, promouvoir et restaurer la biodiversité, tout en veillant à préserver les fonctions de protection des écosystèmes, telles que celles liées aux sols, à la température et à l’eau.
Or, aujourd’hui, les pratiques forestières majoritaires ne vont pas dans ce sens. La majorité des arbres plantés sont des monocultures de résineux, et cette monoculture menace de remplacer les beaux massifs diversifiés. En conséquence, les forêts sont de plus en plus jeunes : 80 % des forêts en France ont moins de 100 ans, ce qui les rend très vulnérables aux aléas climatiques.
Alors pour protéger nos massifs et adopter des pratiques plus respectueuses, réécrivons ensemble nos imaginaires autour de la forêt pour lui rendre l’image et le rôle qu’elle mérite. Place à la Fête !
Informations pratiques
Vous pouvez vous inscrire aux différentes animations sur réservation et retrouver le programme détaillé sur la page Facebook de l’évènement
Notez qu’il est encore possible de s’inscrire en tant que bénévole pour vivre la fête de l’intérieur :