Déforestation par le feu dans le district d’Iparia, Région Ucayali © Envol Vert
En Amazonie péruvienne, le brûlage des cultures est une pratique commune qui se perpétue encore et toujours dans certaines zones, particulièrement pendant les périodes de plantation et de récolte. Les agriculteurices ont l’habitude de brûler les cultures pour “laver” le terrain et le préparer pour la plantation suivante. Bien que cette technique puisse se révéler efficace et plus économique, ses conséquences sus l’environnement et la santé sont dramatiques.
Cette méthode engendre l’émission d’importantes quantités de gaz à effets de serre (ce qui contribue au dérèglement climatique) et d’autres gaz qui polluent et dégradent l’air que nous respirons. Cette pratique peut également provoquer la perte de nutriments dans le sol et une diminution notable de la biodiversité.
Le cadre légal péruvien pour empêcher le brûlage des cultures
Au Pérou, il est du devoir de l’Etat de déterminer la politique nationale environnementale, de promouvoir l’usage durable des ressources naturelles, et le le développement durable de l’Amazonie par une législation adéquate selon les articles 67 et 69 de la constitution. A ce titre, l’usage du feu est une pratique encadrée et limitée par plusieurs lois et règlements pour la protection des forêts. Au niveau pénal, l’article 310 du code pénal concernant les délits contre les forêts et formations boisées, réprimande par une peine d’emprisonnement de quatre à six ans et d’un travail d’intérêt général de plusieurs jours “quiconque, sans permis, licence, autorisation ou concession accordée par l’autorité compétente, détruit, brûle, endommage ou coupe, en tout ou en partie, des forêts ou d’autres formations boisées, qu’elles soient naturelles ou qu’il s’agisse de plantations”. De plus, une amende administrative de 5000 UIT est prévue par le Règlement des infractions et sanctions en matières forestière et de faune sylvestre (approuvé par Décret Suprême N° 007-2021-MIDAGRI) pour toute personne qui « cause des dommages aux ressources qui constituent le patrimoine forestier et faunique de la nation par l’utilisation du feu ». De plus, sur n’importe quel terrain, qu’il soit boisé ou non, il est strictement interdit de brûler les restes des cultures et des récoltes selon l’article 27 du Règlement sur la gestion des déchets solides (approuvé par Décret suprême N° 016-2012-AG). Il est alors possible de conclure que le brûlage agricole est interdit au Pérou, sauf en cas d’autorisation particulière octroyée par les autorités compétentes.
Cependant, de nombreux brûlages agricoles illégaux ont lieu chaque année avant la saison des pluies, et se convertissent parfois en incendies aux conséquences extrêmes pour le vivant. Le manque de moyen des autorités pour procéder à des contrôles, et l’inaccessibilité de certaines zones éloignées des réseaux routiers facilitent l’impunité et la durabilité de cette pratique dans le temps. Pour limiter ce risque d’occurrence, le gouvernement est à l’initiative de plusieurs programmes pour proposer aux agriculteurices des alternatives au brûlage.
Quels sont les moyens de combattre le brûlage des cultures?
Le contrôle du brûlage des cultures au Pérou est un défi complexe qui demande la coopération et l’engagement de nombreux acteurs, dont les agriculteurs, les autorités gouvernementales, les ONG, les entreprises privées et la société de manière générale. Cependant, il existe plusieurs stratégies pour aborder ce problème :
Quelles seraient les conséquences du maintien des pratiques de brûlage des cultures?
Si le brûlage des cultures agricoles se poursuit au Pérou de manière incontrôlée, cela pourrait affecter négativement l’environnement, en abîmant les sols, en réduisant la biodiversité et en contribuant au dérèglement climatique. De plus, cela peut augmenter le risque de départs d’incendie qui peuvent détruire des vies, des foyers et affecter durablement la faune et la flore des écosystèmes. Le brûlage de culture peut également diminuer la productivité agricole et avoir un effet sur la sécurité alimentaire. C’est pourquoi il est important d’adopter des pratiques agricoles durables pour prendre soin de l’environnement et des communautés qui y habitent.
Les actions menées par Envol Vert contre le brûlage des cultures
Envol Vert Pérou promeut des pratiques agricoles durables et prend part à des actions qui participent à limiter le brûlage des cultures en créant des systèmes agroforestiers et en formant aux techniques d’agriculture régénératrice et de gestion des sols. Nous travaillons conjointement avec les communautés et les autorités pour générer une prise de conscience sur les impacts négatifs du brûlage et soutenir des alternatives économiques durables. De plus, nous apportons une assistance technique pour améliorer la productivité et la rentabilité des cultures sans endommager l’environnement.
Concrètement, nous avons mis en place une activité ludique et éducative qui cherche à sensibiliser les agriculteurices sur les risques et les dommages générés par le brûlage des cultures. Au sein de cette activité, nos participants ont pu prendre part à un petit théâtre où a été mise en scène l’histoire d’un agriculteur sur le point de brûler ses cultures. Pendant la pièce, le voisin de l’agriculteur partage son expérience personnelle sur les dangers de cette pratique, dont la dégradation des sols, la réduction de la biodiversité et les émissions de gaz à effet de serre. La pièce inclut d’autres personnages par la suite, comme les autorités locales ou les représentants d’organisations promouvant des techniques agricoles durables et des alternatives au brûlage des cultures.
Conclusion
Bien que le brûlage agricole soit interdit par les textes juridiques en vigueur, cela n’est pas toujours respecté, du fait du manque de moyens des institutions chargées de superviser et de sanctionner cette pratique. De plus, les institutions chargées de cette supervision sont nombreuses, ce qui peut entraîner un manque de coordination entre ces dernières. Un autre point important est celui du manque d’alternatives économiques pour les agriculteurices, qui ne sont pas toujours conscients des risques pour l’environnement et pour la santé associés aux brûlages des cultures. Il est important de travailler ensemble pour trouver des solutions aidant les agriculteurs à mettre en place des pratiques agricoles plus durables qui limitent ou abandonnent l’usage du feu sur les cultures.
Déforestation par le feu dans le district d’Iparia, Région Ucayali © Envol Vert
En Amazonie péruvienne, le brûlage des cultures est une pratique commune qui se perpétue encore et toujours dans certaines zones, particulièrement pendant les périodes de plantation et de récolte. Les agriculteurices ont l’habitude de brûler les cultures pour “laver” le terrain et le préparer pour la plantation suivante. Bien que cette technique puisse se révéler efficace et plus économique, ses conséquences sus l’environnement et la santé sont dramatiques.
Cette méthode engendre l’émission d’importantes quantités de gaz à effets de serre (ce qui contribue au dérèglement climatique) et d’autres gaz qui polluent et dégradent l’air que nous respirons. Cette pratique peut également provoquer la perte de nutriments dans le sol et une diminution notable de la biodiversité.
Le cadre légal péruvien pour empêcher le brûlage des cultures
Au Pérou, il est du devoir de l’Etat de déterminer la politique nationale environnementale, de promouvoir l’usage durable des ressources naturelles, et le le développement durable de l’Amazonie par une législation adéquate selon les articles 67 et 69 de la constitution. A ce titre, l’usage du feu est une pratique encadrée et limitée par plusieurs lois et règlements pour la protection des forêts. Au niveau pénal, l’article 310 du code pénal concernant les délits contre les forêts et formations boisées, réprimande par une peine d’emprisonnement de quatre à six ans et d’un travail d’intérêt général de plusieurs jours “quiconque, sans permis, licence, autorisation ou concession accordée par l’autorité compétente, détruit, brûle, endommage ou coupe, en tout ou en partie, des forêts ou d’autres formations boisées, qu’elles soient naturelles ou qu’il s’agisse de plantations”. De plus, une amende administrative de 5000 UIT est prévue par le Règlement des infractions et sanctions en matières forestière et de faune sylvestre (approuvé par Décret Suprême N° 007-2021-MIDAGRI) pour toute personne qui « cause des dommages aux ressources qui constituent le patrimoine forestier et faunique de la nation par l’utilisation du feu ». De plus, sur n’importe quel terrain, qu’il soit boisé ou non, il est strictement interdit de brûler les restes des cultures et des récoltes selon l’article 27 du Règlement sur la gestion des déchets solides (approuvé par Décret suprême N° 016-2012-AG). Il est alors possible de conclure que le brûlage agricole est interdit au Pérou, sauf en cas d’autorisation particulière octroyée par les autorités compétentes.
Cependant, de nombreux brûlages agricoles illégaux ont lieu chaque année avant la saison des pluies, et se convertissent parfois en incendies aux conséquences extrêmes pour le vivant. Le manque de moyen des autorités pour procéder à des contrôles, et l’inaccessibilité de certaines zones éloignées des réseaux routiers facilitent l’impunité et la durabilité de cette pratique dans le temps. Pour limiter ce risque d’occurrence, le gouvernement est à l’initiative de plusieurs programmes pour proposer aux agriculteurices des alternatives au brûlage.
Quels sont les moyens de combattre le brûlage des cultures?
Le contrôle du brûlage des cultures au Pérou est un défi complexe qui demande la coopération et l’engagement de nombreux acteurs, dont les agriculteurs, les autorités gouvernementales, les ONG, les entreprises privées et la société de manière générale. Cependant, il existe plusieurs stratégies pour aborder ce problème :
Quelles seraient les conséquences du maintien des pratiques de brûlage des cultures?
Si le brûlage des cultures agricoles se poursuit au Pérou de manière incontrôlée, cela pourrait affecter négativement l’environnement, en abîmant les sols, en réduisant la biodiversité et en contribuant au dérèglement climatique. De plus, cela peut augmenter le risque de départs d’incendie qui peuvent détruire des vies, des foyers et affecter durablement la faune et la flore des écosystèmes. Le brûlage de culture peut également diminuer la productivité agricole et avoir un effet sur la sécurité alimentaire. C’est pourquoi il est important d’adopter des pratiques agricoles durables pour prendre soin de l’environnement et des communautés qui y habitent.
Les actions menées par Envol Vert contre le brûlage des cultures
Envol Vert Pérou promeut des pratiques agricoles durables et prend part à des actions qui participent à limiter le brûlage des cultures en créant des systèmes agroforestiers et en formant aux techniques d’agriculture régénératrice et de gestion des sols. Nous travaillons conjointement avec les communautés et les autorités pour générer une prise de conscience sur les impacts négatifs du brûlage et soutenir des alternatives économiques durables. De plus, nous apportons une assistance technique pour améliorer la productivité et la rentabilité des cultures sans endommager l’environnement.
Concrètement, nous avons mis en place une activité ludique et éducative qui cherche à sensibiliser les agriculteurices sur les risques et les dommages générés par le brûlage des cultures. Au sein de cette activité, nos participants ont pu prendre part à un petit théâtre où a été mise en scène l’histoire d’un agriculteur sur le point de brûler ses cultures. Pendant la pièce, le voisin de l’agriculteur partage son expérience personnelle sur les dangers de cette pratique, dont la dégradation des sols, la réduction de la biodiversité et les émissions de gaz à effet de serre. La pièce inclut d’autres personnages par la suite, comme les autorités locales ou les représentants d’organisations promouvant des techniques agricoles durables et des alternatives au brûlage des cultures.
Conclusion
Bien que le brûlage agricole soit interdit par les textes juridiques en vigueur, cela n’est pas toujours respecté, du fait du manque de moyens des institutions chargées de superviser et de sanctionner cette pratique. De plus, les institutions chargées de cette supervision sont nombreuses, ce qui peut entraîner un manque de coordination entre ces dernières. Un autre point important est celui du manque d’alternatives économiques pour les agriculteurices, qui ne sont pas toujours conscients des risques pour l’environnement et pour la santé associés aux brûlages des cultures. Il est important de travailler ensemble pour trouver des solutions aidant les agriculteurs à mettre en place des pratiques agricoles plus durables qui limitent ou abandonnent l’usage du feu sur les cultures.