Publié le : 29/12/201413,6 min de lecture

Enquêtes auprès des participants

Hélène de mai à fin août est allée à la rencontre des agriculteurs pour évaluer l’état environnemental des parcelles des bénéficiaires du projet.

L’état de ces dernières varie fortement d’un agriculteur à l’autre en fonction de la région où ils se trouvent, du type de plantations et surtout des connaissances des agriculteurs par rapport aux pratiques sur leurs terres. DSC01177L’objectif des rencontres est donc de les sensibiliser et de les informer sur le système agroforestier mis en place afin de dynamiser continuellement les avancées sur le terrain. Le travail d’information est crucial aussi bien chez les nouveaux que chez les anciens bénéficiaires pour que des pratiques réellement durables se développent au niveau des parcelles.

Les visites ont permis de redonner un petit coup de fouet au projet et au suivi de la plantation commencée en décembre-janvier 2014. Les agriculteurs sont en général très motivés par le projet. Régulièrement de nouvelles demandes émergent pour en faire partie.

Cette année un problème nouveau a fait son apparition, la région a été fortement touchée par la rouille, maladie du café (principale production de la région) et les agriculteurs n’ont eu qu’une très faible production. Les agriculteurs sont en train de rénover leurs plants de café et il s’agit donc d’un moment important dans le projet où on doit faire prendre conscience de l’importance des forêts et des systèmes agroforestiers, afin d’éviter comme c’est parfois le cas que de nouvelles parcelles soient déboisées. Démontrer que les arbres sont aussi une production alternative, que les espèces du projet s’associent parfaitement aux autres cultures et qu’ils permettent d’améliorer l’état environnemental des parcelles, fera réaliser aux agriculteurs que cela est aussi bénéfique pour leurs revenus.

De nouvelles études en prévision

Depuis mi-avril, Hélène, une volontaire de 24 ans, a décidé de rejoindre le projet d’agroforesterie/reforestation à Pichanaki.

Avec ses études en gestion de l’environnement et en coopération au développement, son cursus lui a permis de se rendre compte que les problèmes sociaux et environnementaux sont très souvent liés et que des solutions durables existent pour y répondre. Après ses études, elle a voulu s’impliquer dans un projet de développement qui permet de trouver des solutions durables pour les petits agriculteurs tout en préservant et en améliorant l’environnement.

Sur le terrain, elle s’occupera d’évaluer l’amélioration environnementale des parcelles agroforestières et mènera également de petites entrevues avec les bénéficiaires du projet pour évaluer leur satisfaction par rapport à ce dernier.

Des résultats au delà de nos espérances

Le dénombrement de toutes les pépinières montre que ce sont 70594 plants qui ont été produits dans les pépinières volantes. Par la suite Envol Vert a contribué à la plantation de 48650 de ces plants, qui ont été donnés à 134 agriculteurs et plantés sur un total de 486 hectares !!

Par ailleurs, grâce aux financements d’Ariane Construction se sont 3510 arbres des plus qui ont été plantés chez 30 agriculteurs sur une surface de 35,1 hectares.

Résultat du premier questionnaire auprès des bénéficiaires

Les questions posées récemment à quelques bénéficiaires en vue de tester certains indicateurs de satisfaction vis-à-vis du projet ont démontré que les bénéficiaires participent au projet pour 3 raisons principales : participer à la diminution de la pollution et à la protection de l’environnement, produire  du bois en vue d’une auto-utilisation et d’une commercialisation et améliorer la richesse des sols.

On a aussi constaté que les agriculteurs ont reçu une forte sensibilisation au projet qui influe sur la gestion de leur terre (arrêt des feux de forêt, limite dans la consommation de pesticides, rejet d’utilisation d’intrants chimiques …).

Les agriculteurs font connaître leur  sentiment d’appartenir à un projet commun de reforestation qui leur permet d’échanger, de discuter entre agriculteurs d’un même village. Ceci est particulièrement vrai dans les cas de petits hameaux disséminés lorsqu’il faut gérer en commun le fonctionnement des pépinières. Cependant là où certains participent en totalité à la main d’œuvre du projet, dans d’autres villages, l’absentéisme semble élevé et certains producteurs témoignent que cela impacte sur la cohésion du groupe de bénéficiaire.

résultat questionnaire

Les agriculteurs évaluent l’impact de la plantation d’arbre à l’amélioration de l’état de leurs parcelles. Ils observent une amélioration particulière (par rapport à l’avant projet) sur la récupération de la couverture végétale mais surtout sur le retour de la petite faune. Une amélioration se fait aussi sentir sur la production de café, qu’ils impactent cependant  plutôt à la nouvelle utilisation de fertilisants organiques. Nous avons parallèlement observé que les parcelles ayant une meilleure reforestation étaient moins atteintes par la rouille (maladie du café).

S’il est encore trop tôt pour voir une réelle tendance à l’amélioration écologique des parcelles, les plantations forestières iront croissantes et il est fort à parier pour les prochaines années que les agriculteurs observeront directement des améliorations écologiques sur leurs parcelles.

Un stage bien rempli

P1060598

Durant sa période de son stage qui vient de s’achever, Yoann a pu mener une enquête sur le secteur du bois auprès des différentes scieries et charpenteries de Lima, Huancayo et Pichanaki. Il a ainsi analysé la filière à différents niveaux allant du petit producteur au fabriquant de meuble, pour chercher à optimiser le bénéfice de la vente et du transport de bois.

Il a aussi participé à la construction des pépinières « volantes », et communiqué autour du projet auprès des agriculteurs. Il a de plus effectué des questionnaires auprès des populations pour évaluer l’avancée du projet selon des indicateurs sociaux, environnementaux et économiques qui seront nécessaires tout au long du projet.

 Photo : Yoann aide à replanter des arbres dans une ancienne parcelle agricole déboisée. ©Y.Fouassier.

Avancée des pépinières « volantes »

Photo 2Durant la période de septembre-octobre, les 13 pépinières ont été construites. Le lit de germination a permis de produire un nombre de plants d’Acajou et d’Ulcumano suffisants pour maintenant les repiquer directement dans toutes les pépinières disséminées aux alentours de Pichanaki. De nouveaux lits de germination ont été aménagés pour le développement du Cèdre car il représente une part plus importante de plants repiqués.

Photo 1

Les plants repiqués et installés dans les diverses pépinières sont maintenant à la charge des agriculteurs mais un travail de suivi pour l’entretien des plants en pépinières ainsi que la responsabilité de la protection des cultures sont assurés par l’ingénieur et le technicien agricole.

Pour les prochains mois, un travail de dénombrement des plants est à prévoir (avec évaluation de la mortalité année par année).

Photo : Repicage en pépinière, Yoann est mis à contribution ©Y.Fouassier.

Une étude sur la filière bois

Un volontaire, Yoann 21 ans à l’occasion de son stage de 3e année en école d’ingénieur en agro- développement international a choisi de participer au projet de reforestation à Pichanaki.

Sensible aux questions de développement,  il s’intéresse particulièrement  à la durabilité des systèmes agro-forestiers et à la préservation des forêts tropicales et recherche à mettre ses connaissances aux services d’un projet qui fait passer l’écologie et l’humain au premier plan.

Son cursus l’amenant à s’investir dans les enjeux de solidarité internationale et de déforestation, il intègre l’équipe d’Envol Vert afin d’étudier la filière bois et les meilleurs moyens de commercialiser cette matière à la fin du projet mais aussi d’apporter des données prévisionnelles de sa valeur aux bénéficiaires du projet.

Installation de pépinières « volantes »

Pépinières volantes - Agroforesterie

Après concertation avec les agriculteurs bénéficiaires des actions de replantation, il a été décidé pour optimiser le projet, la mise en place de 13 petites pépinières gérée par les agriculteurs eux-mêmes. Ces pépinières sont dites « volantes » car elles sont directement installées dans les villages. Elles ont l’avantage d’être au plus près des exploitations agricoles pour les plantations et les remplacements de plants morts. Elles évitent ainsi de nombreux coûts et des transports inutiles ; et impliquent encore plus les agriculteurs dans la gestion de leur environnement.

Pépinières volantes - Agroforesterie

Les pépinières sont composées de lits de germination, lits de repiquage et d’ombrières. Il n’y est pour le moment produit que 3 espèces (Uculmano, Acajou, Cèdre).

A ce jour, la sélection des terrains, leur nettoyage et leur nivelage ont permis de créer 13 pépinières volantes avec 3 lits de germination. La dissémination des graines sur les lits de germination a été effectuée et 3 des 13 ombrières des pépinières ont été installées dans les villages de Paucarbambilla, Ungaroni et 28 de Julio. Ces terrains sont particulièrement favorables à l’Uculmano, qui possède un temps de germination plus élevé. C’est donc à ces endroits que les ombrières et les lits de repiquage ont été montés en premier.

Pépinières volantes - Agroforesterie

L’objectif est d’obtenir 7500 plants d’Uculmano, 13000 plants d’Acajou et 30000 plants de Cèdre qui seront prêts à être repiqués. On estime environ 420 hectares de reboiser grâce à cette production de plantons. Une surveillance accrue est à apporter durant la phase de développement jusqu’à obtention des plants aptes pour une plantation en terre définitive.

Renforcer l’action par le partenariat

Afin de diffuser le projet et de recevoir un appui logistique des partenariats sont recherchés créant ainsi un réseau de coopération entre les différentes instances qui sont présentes dans la zone.

[AGROFO_Cacao]_04-2013_Réunion tocache 2©A.Galichet

Grâce à la présence d’Arthur, volontaire sur le projet un partenariat a été signé avec l’Institut Technique Agricole de Tocache pour qu’il puisse mettre à disposition 10 stagiaires pour aider à la réalisation du projet, ce qui permettra en plus à ces futurs ingénieurs d’acquérir une forte expérience professionnelle.

Des demandes de partenariat sont aussi en cours auprès de 4 mairies. Cela va nous permettre de nous assurer d’un soutien politique et économique. Les mairies mettent à disposition leurs techniciens pour aider au monitoring des plantations et de notre côté nous les assistons dans leurs démarches afin qu’ils puissent répliquer ce projet.

Le but final de la mise en place de ces partenariats est que toutes les instances présentes dans la zone développent des contacts entre elles et avec les bénéficiaires du projet et puissent ensuite travailler en autonomie sans le soutien d’ONG.

Edouardo, nous parle des plantations

[AGROFO_Café]Medicion moenaEV©D.Tarrier

« Je suis le coordinateur Technique du projet « Reforestation et agroforesterie » et mon travail consiste à apporter une assistance technique sur le terrain aux bénéficiaires du projet ainsi qu’organiser les réunions de sensibilisation et d’information. A ce titre, je m’occupe également du monitoring des parcelles des bénéficiaires du projet.

La plantation est faite par les agriculteurs  avec les indications techniques que nous leur fournissons. Ensuite je visite les parcelles de manière régulière pour m’assurer que les plants ont été bien plantés. C’est bien le cas des 3000 arbres distribués récemment, en février je suis allée géo-référencer les parcelles plantées et j’ai pu m’en assurer. Cependant, peut-être que 30% des agriculteurs ne plantent pas exactement selon les conditions requises car ils n’assistent pas aux réunions ou ne comprennent pas bien les explications. Au final on constante une mortalité de 30% environ à causes d’attaques d’insectes comme les fourmis coupeuses de feuilles ou le papillon Ibsifilla Grandis, ou encore des conditions climatiques difficiles comme les mois de juillet août qui a été particulièrement plus chaud et secs que d’habitude »

3000 premiers arbres

Déchargement des plants forestiers de Grover Esteban Velita bénéficiaire du projet.

En janvier, 30 hectares ont été replantés avec des espèces natives de la région comme l’Acajou, le Cèdre ou la Capirona qui avaient presque disparues de la zone. Ces arbres permettent aux paysans de faire revivre leur terre, en enrichissant les sols et en luttant contre l’érosion, mais aussi de favoriser le renouveau de la biodiversité.

Ces plantations ont aussi un rôle social majeur via l’amélioration des rendements de café et la valorisation des terres des agriculteurs. A long terme, les paysans pourront vendre certains arbres de bois précieux pour avoir des revenus alternatifs, d’autres seront replantés, et ainsi un nouveau cycle recommencera.

La particularité de ce projet est que les agriculteurs sont réellement acteurs. Ils choisissent avec l’aide d’un agronome, les arbres qu’ils veulent planter en fonction du sol de leur terre et de l’altitude où est située leur ferme. Une fois leurs plants prêts, ils doivent venir les chercher. Un message est passé sur la radio de la mairie Pichanaki les informant de la disponibilité des arbres.

Chaque agriculteur est donc venu en janvier récupérer 100 plants pour le reboisement d’un hectare. Au total sur cette opération il s’agit de 30 agriculteurs qui ont bénéficié d’arbres.

Les agriculteurs ont également suivi une réunion d’information leur expliquant la méthode de plantation adéquate de leurs arbres, ce qui assure un faible taux de mortalité des plants. Un agronome dans les jours qui suivent se déplacera pour vérifier que les plantations se portent bien.

Un bénévole sur le projet

Un volontaire Arthur, 22 ans, après un BTS en Gestion forestière, a recherché des fonds et des partenaires pour monter un projet de solidarité internationale. Il voulait participer à la protection de la forêt Amazonienne, forêts essentielle et particulièrement menacée. Le collectif de Kerfléau où il a effectué un Service Civique l’a aidé à
organiser son action. Il a ensuite contacté l’association Envol Vert qui lui a proposé de participer à un projet de reforestation au Pérou. Grâce à l’obtention de 3 prix
régionaux et nationaux, il a pu financer son projet. Ce qui lui a plus c’est que le projet prend en compte toutes les problématiques de la déforestation. Le côté environnemental bien sûr, mais avec un aspect social important. Les habitants des zones à reboiser sont associés au projet afin qu’ils retrouvent leur place d’acteurs indissociables dans leur territoire et que les actions engagées soient pérennes.

Un premier partenaire

Ariane Construction décide pour toutes nouvelles constructions, de financer la plantation d’arbres et choisi pour cela Envol Vert et son projet au Pérou.

Publié le : 29/12/201413,6 min de lecture

Enquêtes auprès des participants

Hélène de mai à fin août est allée à la rencontre des agriculteurs pour évaluer l’état environnemental des parcelles des bénéficiaires du projet.

L’état de ces dernières varie fortement d’un agriculteur à l’autre en fonction de la région où ils se trouvent, du type de plantations et surtout des connaissances des agriculteurs par rapport aux pratiques sur leurs terres. DSC01177L’objectif des rencontres est donc de les sensibiliser et de les informer sur le système agroforestier mis en place afin de dynamiser continuellement les avancées sur le terrain. Le travail d’information est crucial aussi bien chez les nouveaux que chez les anciens bénéficiaires pour que des pratiques réellement durables se développent au niveau des parcelles.

Les visites ont permis de redonner un petit coup de fouet au projet et au suivi de la plantation commencée en décembre-janvier 2014. Les agriculteurs sont en général très motivés par le projet. Régulièrement de nouvelles demandes émergent pour en faire partie.

Cette année un problème nouveau a fait son apparition, la région a été fortement touchée par la rouille, maladie du café (principale production de la région) et les agriculteurs n’ont eu qu’une très faible production. Les agriculteurs sont en train de rénover leurs plants de café et il s’agit donc d’un moment important dans le projet où on doit faire prendre conscience de l’importance des forêts et des systèmes agroforestiers, afin d’éviter comme c’est parfois le cas que de nouvelles parcelles soient déboisées. Démontrer que les arbres sont aussi une production alternative, que les espèces du projet s’associent parfaitement aux autres cultures et qu’ils permettent d’améliorer l’état environnemental des parcelles, fera réaliser aux agriculteurs que cela est aussi bénéfique pour leurs revenus.

De nouvelles études en prévision

Depuis mi-avril, Hélène, une volontaire de 24 ans, a décidé de rejoindre le projet d’agroforesterie/reforestation à Pichanaki.

Avec ses études en gestion de l’environnement et en coopération au développement, son cursus lui a permis de se rendre compte que les problèmes sociaux et environnementaux sont très souvent liés et que des solutions durables existent pour y répondre. Après ses études, elle a voulu s’impliquer dans un projet de développement qui permet de trouver des solutions durables pour les petits agriculteurs tout en préservant et en améliorant l’environnement.

Sur le terrain, elle s’occupera d’évaluer l’amélioration environnementale des parcelles agroforestières et mènera également de petites entrevues avec les bénéficiaires du projet pour évaluer leur satisfaction par rapport à ce dernier.

Des résultats au delà de nos espérances

Le dénombrement de toutes les pépinières montre que ce sont 70594 plants qui ont été produits dans les pépinières volantes. Par la suite Envol Vert a contribué à la plantation de 48650 de ces plants, qui ont été donnés à 134 agriculteurs et plantés sur un total de 486 hectares !!

Par ailleurs, grâce aux financements d’Ariane Construction se sont 3510 arbres des plus qui ont été plantés chez 30 agriculteurs sur une surface de 35,1 hectares.

Résultat du premier questionnaire auprès des bénéficiaires

Les questions posées récemment à quelques bénéficiaires en vue de tester certains indicateurs de satisfaction vis-à-vis du projet ont démontré que les bénéficiaires participent au projet pour 3 raisons principales : participer à la diminution de la pollution et à la protection de l’environnement, produire  du bois en vue d’une auto-utilisation et d’une commercialisation et améliorer la richesse des sols.

On a aussi constaté que les agriculteurs ont reçu une forte sensibilisation au projet qui influe sur la gestion de leur terre (arrêt des feux de forêt, limite dans la consommation de pesticides, rejet d’utilisation d’intrants chimiques …).

Les agriculteurs font connaître leur  sentiment d’appartenir à un projet commun de reforestation qui leur permet d’échanger, de discuter entre agriculteurs d’un même village. Ceci est particulièrement vrai dans les cas de petits hameaux disséminés lorsqu’il faut gérer en commun le fonctionnement des pépinières. Cependant là où certains participent en totalité à la main d’œuvre du projet, dans d’autres villages, l’absentéisme semble élevé et certains producteurs témoignent que cela impacte sur la cohésion du groupe de bénéficiaire.

résultat questionnaire

Les agriculteurs évaluent l’impact de la plantation d’arbre à l’amélioration de l’état de leurs parcelles. Ils observent une amélioration particulière (par rapport à l’avant projet) sur la récupération de la couverture végétale mais surtout sur le retour de la petite faune. Une amélioration se fait aussi sentir sur la production de café, qu’ils impactent cependant  plutôt à la nouvelle utilisation de fertilisants organiques. Nous avons parallèlement observé que les parcelles ayant une meilleure reforestation étaient moins atteintes par la rouille (maladie du café).

S’il est encore trop tôt pour voir une réelle tendance à l’amélioration écologique des parcelles, les plantations forestières iront croissantes et il est fort à parier pour les prochaines années que les agriculteurs observeront directement des améliorations écologiques sur leurs parcelles.

Un stage bien rempli

P1060598

Durant sa période de son stage qui vient de s’achever, Yoann a pu mener une enquête sur le secteur du bois auprès des différentes scieries et charpenteries de Lima, Huancayo et Pichanaki. Il a ainsi analysé la filière à différents niveaux allant du petit producteur au fabriquant de meuble, pour chercher à optimiser le bénéfice de la vente et du transport de bois.

Il a aussi participé à la construction des pépinières « volantes », et communiqué autour du projet auprès des agriculteurs. Il a de plus effectué des questionnaires auprès des populations pour évaluer l’avancée du projet selon des indicateurs sociaux, environnementaux et économiques qui seront nécessaires tout au long du projet.

 Photo : Yoann aide à replanter des arbres dans une ancienne parcelle agricole déboisée. ©Y.Fouassier.

Avancée des pépinières « volantes »

Photo 2Durant la période de septembre-octobre, les 13 pépinières ont été construites. Le lit de germination a permis de produire un nombre de plants d’Acajou et d’Ulcumano suffisants pour maintenant les repiquer directement dans toutes les pépinières disséminées aux alentours de Pichanaki. De nouveaux lits de germination ont été aménagés pour le développement du Cèdre car il représente une part plus importante de plants repiqués.

Photo 1

Les plants repiqués et installés dans les diverses pépinières sont maintenant à la charge des agriculteurs mais un travail de suivi pour l’entretien des plants en pépinières ainsi que la responsabilité de la protection des cultures sont assurés par l’ingénieur et le technicien agricole.

Pour les prochains mois, un travail de dénombrement des plants est à prévoir (avec évaluation de la mortalité année par année).

Photo : Repicage en pépinière, Yoann est mis à contribution ©Y.Fouassier.

Une étude sur la filière bois

Un volontaire, Yoann 21 ans à l’occasion de son stage de 3e année en école d’ingénieur en agro- développement international a choisi de participer au projet de reforestation à Pichanaki.

Sensible aux questions de développement,  il s’intéresse particulièrement  à la durabilité des systèmes agro-forestiers et à la préservation des forêts tropicales et recherche à mettre ses connaissances aux services d’un projet qui fait passer l’écologie et l’humain au premier plan.

Son cursus l’amenant à s’investir dans les enjeux de solidarité internationale et de déforestation, il intègre l’équipe d’Envol Vert afin d’étudier la filière bois et les meilleurs moyens de commercialiser cette matière à la fin du projet mais aussi d’apporter des données prévisionnelles de sa valeur aux bénéficiaires du projet.

Installation de pépinières « volantes »

Pépinières volantes - Agroforesterie

Après concertation avec les agriculteurs bénéficiaires des actions de replantation, il a été décidé pour optimiser le projet, la mise en place de 13 petites pépinières gérée par les agriculteurs eux-mêmes. Ces pépinières sont dites « volantes » car elles sont directement installées dans les villages. Elles ont l’avantage d’être au plus près des exploitations agricoles pour les plantations et les remplacements de plants morts. Elles évitent ainsi de nombreux coûts et des transports inutiles ; et impliquent encore plus les agriculteurs dans la gestion de leur environnement.

Pépinières volantes - Agroforesterie

Les pépinières sont composées de lits de germination, lits de repiquage et d’ombrières. Il n’y est pour le moment produit que 3 espèces (Uculmano, Acajou, Cèdre).

A ce jour, la sélection des terrains, leur nettoyage et leur nivelage ont permis de créer 13 pépinières volantes avec 3 lits de germination. La dissémination des graines sur les lits de germination a été effectuée et 3 des 13 ombrières des pépinières ont été installées dans les villages de Paucarbambilla, Ungaroni et 28 de Julio. Ces terrains sont particulièrement favorables à l’Uculmano, qui possède un temps de germination plus élevé. C’est donc à ces endroits que les ombrières et les lits de repiquage ont été montés en premier.

Pépinières volantes - Agroforesterie

L’objectif est d’obtenir 7500 plants d’Uculmano, 13000 plants d’Acajou et 30000 plants de Cèdre qui seront prêts à être repiqués. On estime environ 420 hectares de reboiser grâce à cette production de plantons. Une surveillance accrue est à apporter durant la phase de développement jusqu’à obtention des plants aptes pour une plantation en terre définitive.

Renforcer l’action par le partenariat

Afin de diffuser le projet et de recevoir un appui logistique des partenariats sont recherchés créant ainsi un réseau de coopération entre les différentes instances qui sont présentes dans la zone.

[AGROFO_Cacao]_04-2013_Réunion tocache 2©A.Galichet

Grâce à la présence d’Arthur, volontaire sur le projet un partenariat a été signé avec l’Institut Technique Agricole de Tocache pour qu’il puisse mettre à disposition 10 stagiaires pour aider à la réalisation du projet, ce qui permettra en plus à ces futurs ingénieurs d’acquérir une forte expérience professionnelle.

Des demandes de partenariat sont aussi en cours auprès de 4 mairies. Cela va nous permettre de nous assurer d’un soutien politique et économique. Les mairies mettent à disposition leurs techniciens pour aider au monitoring des plantations et de notre côté nous les assistons dans leurs démarches afin qu’ils puissent répliquer ce projet.

Le but final de la mise en place de ces partenariats est que toutes les instances présentes dans la zone développent des contacts entre elles et avec les bénéficiaires du projet et puissent ensuite travailler en autonomie sans le soutien d’ONG.

Edouardo, nous parle des plantations

[AGROFO_Café]Medicion moenaEV©D.Tarrier

« Je suis le coordinateur Technique du projet « Reforestation et agroforesterie » et mon travail consiste à apporter une assistance technique sur le terrain aux bénéficiaires du projet ainsi qu’organiser les réunions de sensibilisation et d’information. A ce titre, je m’occupe également du monitoring des parcelles des bénéficiaires du projet.

La plantation est faite par les agriculteurs  avec les indications techniques que nous leur fournissons. Ensuite je visite les parcelles de manière régulière pour m’assurer que les plants ont été bien plantés. C’est bien le cas des 3000 arbres distribués récemment, en février je suis allée géo-référencer les parcelles plantées et j’ai pu m’en assurer. Cependant, peut-être que 30% des agriculteurs ne plantent pas exactement selon les conditions requises car ils n’assistent pas aux réunions ou ne comprennent pas bien les explications. Au final on constante une mortalité de 30% environ à causes d’attaques d’insectes comme les fourmis coupeuses de feuilles ou le papillon Ibsifilla Grandis, ou encore des conditions climatiques difficiles comme les mois de juillet août qui a été particulièrement plus chaud et secs que d’habitude »

3000 premiers arbres

Déchargement des plants forestiers de Grover Esteban Velita bénéficiaire du projet.

En janvier, 30 hectares ont été replantés avec des espèces natives de la région comme l’Acajou, le Cèdre ou la Capirona qui avaient presque disparues de la zone. Ces arbres permettent aux paysans de faire revivre leur terre, en enrichissant les sols et en luttant contre l’érosion, mais aussi de favoriser le renouveau de la biodiversité.

Ces plantations ont aussi un rôle social majeur via l’amélioration des rendements de café et la valorisation des terres des agriculteurs. A long terme, les paysans pourront vendre certains arbres de bois précieux pour avoir des revenus alternatifs, d’autres seront replantés, et ainsi un nouveau cycle recommencera.

La particularité de ce projet est que les agriculteurs sont réellement acteurs. Ils choisissent avec l’aide d’un agronome, les arbres qu’ils veulent planter en fonction du sol de leur terre et de l’altitude où est située leur ferme. Une fois leurs plants prêts, ils doivent venir les chercher. Un message est passé sur la radio de la mairie Pichanaki les informant de la disponibilité des arbres.

Chaque agriculteur est donc venu en janvier récupérer 100 plants pour le reboisement d’un hectare. Au total sur cette opération il s’agit de 30 agriculteurs qui ont bénéficié d’arbres.

Les agriculteurs ont également suivi une réunion d’information leur expliquant la méthode de plantation adéquate de leurs arbres, ce qui assure un faible taux de mortalité des plants. Un agronome dans les jours qui suivent se déplacera pour vérifier que les plantations se portent bien.

Un bénévole sur le projet

Un volontaire Arthur, 22 ans, après un BTS en Gestion forestière, a recherché des fonds et des partenaires pour monter un projet de solidarité internationale. Il voulait participer à la protection de la forêt Amazonienne, forêts essentielle et particulièrement menacée. Le collectif de Kerfléau où il a effectué un Service Civique l’a aidé à
organiser son action. Il a ensuite contacté l’association Envol Vert qui lui a proposé de participer à un projet de reforestation au Pérou. Grâce à l’obtention de 3 prix
régionaux et nationaux, il a pu financer son projet. Ce qui lui a plus c’est que le projet prend en compte toutes les problématiques de la déforestation. Le côté environnemental bien sûr, mais avec un aspect social important. Les habitants des zones à reboiser sont associés au projet afin qu’ils retrouvent leur place d’acteurs indissociables dans leur territoire et que les actions engagées soient pérennes.

Un premier partenaire

Ariane Construction décide pour toutes nouvelles constructions, de financer la plantation d’arbres et choisi pour cela Envol Vert et son projet au Pérou.

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