Le sol encore humide des orages passés et le ciel parsemé de nuages font oublier le caractère pourtant estival de la saison. Sous les branches immobiles de la fin d’après-midi, un petit cortège se faufile dans les forêts que Mathias connaît par cœur.
Mathias est bûcheron sylviculteur et il narre avec enthousiasme son histoire ; celle de la forêt familiale dont il s’occupe depuis une dizaine d’années.
Casquette jaune vissée sur la tête, Nicolas raconte avec pédagogie les paysages qui s’offrent aux yeux des visiteurs et visiteuses du samedi : de la lande à callune aux ripisylves, ce naturaliste du Conservatoire d’Espaces Naturels s’improvise vulgarisateur avec brio.
C’est ainsi qu’a débuté le samedi 10 juin la Nuit des Forêts d’Envol Vert, organisée dans le cadre d’un festival à l’échelle nationale, la soirée a réuni une quarantaine de personnes à Anglès, dans les hauteurs tarnaises.
Nos curieuses et curieux ont ainsi pu découvrir les principes d’une sylviculture à couvert continu, dans la forêt du Passet que Mathias s’emploie à irrégulariser depuis plusieurs années. Épicéas et scolytes, régénération naturelle, plantation, pins weimouth et douglas, chênaie surprise et éclaircie étaient au programme de cette balade de plus de deux heures. L’occasion pour Nicolas de revenir sur la pluralité de la notion de biodiversité, sur la définition d’une espèce bio-indicatrice et des niches écologiques, ou encore de faire découvrir la mulette, une moule d’eau douce qui s’épanouit dans la rivière de l’Arn, dont un méandre prend place en contrebas des forêts.
Lorsque le soleil s’éclipsa derrière les monts environnants, la joyeuse troupe s’est dirigée vers le buffet partagé, pour poursuivre les discussions et recharger ses batteries. Ce fut l’occasion aussi de découvrir une autre casquette de Mathias : il est aussi auteur et dessinateur de BD ! Plus au calme dans les bois, l’exposition Plumes de Nuit de la LPO accueille les lecteu·rices sur un moelleux tapis de mousse.
Exposition « Plumes de Nuit », LPO
Bérengère
Même si les discussions auraient pu durer toute la nuit, il fut tout de même temps de quitter l’espace repas et de rejoindre l’agora bricolée entre les planches pour l’occasion. Il était en effet l’heure de faire silence, pour se plonger dans l’univers de Bérengère, dont les contes s’accordent avec le concert de la faune au couchant. Trônant dans ses suspensions éphémères, elle nous embarque dans un monde d’arbres-dragons, d’émotions-hérissons, où la magie laisse place aux sciences. Histoires politico-poétiques ou philosophico-scientifiques ? En tout cas, nous sommes tou·te·s embarqué·es par la voix facétieuse de Bérengère, qui vient clore la soirée sous les applaudissements du public.
Les forêts peuvent se peupler de multiples façons, et cette Nuit des Forêts fût l’occasion de percevoir l’une d’entre elles, où connaissances et poésie nous donnent à sentir l’étendue des richesses du vivant.
Le sol encore humide des orages passés et le ciel parsemé de nuages font oublier le caractère pourtant estival de la saison. Sous les branches immobiles de la fin d’après-midi, un petit cortège se faufile dans les forêts que Mathias connaît par cœur.
Mathias est bûcheron sylviculteur et il narre avec enthousiasme son histoire ; celle de la forêt familiale dont il s’occupe depuis une dizaine d’années.
Casquette jaune vissée sur la tête, Nicolas raconte avec pédagogie les paysages qui s’offrent aux yeux des visiteurs et visiteuses du samedi : de la lande à callune aux ripisylves, ce naturaliste du Conservatoire d’Espaces Naturels s’improvise vulgarisateur avec brio.
C’est ainsi qu’a débuté le samedi 10 juin la Nuit des Forêts d’Envol Vert, organisée dans le cadre d’un festival à l’échelle nationale, la soirée a réuni une quarantaine de personnes à Anglès, dans les hauteurs tarnaises.
Nos curieuses et curieux ont ainsi pu découvrir les principes d’une sylviculture à couvert continu, dans la forêt du Passet que Mathias s’emploie à irrégulariser depuis plusieurs années. Épicéas et scolytes, régénération naturelle, plantation, pins weimouth et douglas, chênaie surprise et éclaircie étaient au programme de cette balade de plus de deux heures. L’occasion pour Nicolas de revenir sur la pluralité de la notion de biodiversité, sur la définition d’une espèce bio-indicatrice et des niches écologiques, ou encore de faire découvrir la mulette, une moule d’eau douce qui s’épanouit dans la rivière de l’Arn, dont un méandre prend place en contrebas des forêts.
Lorsque le soleil s’éclipsa derrière les monts environnants, la joyeuse troupe s’est dirigée vers le buffet partagé, pour poursuivre les discussions et recharger ses batteries. Ce fut l’occasion aussi de découvrir une autre casquette de Mathias : il est aussi auteur et dessinateur de BD ! Plus au calme dans les bois, l’exposition Plumes de Nuit de la LPO accueille les lecteu·rices sur un moelleux tapis de mousse.
Exposition « Plumes de Nuit », LPO
Bérengère
Même si les discussions auraient pu durer toute la nuit, il fut tout de même temps de quitter l’espace repas et de rejoindre l’agora bricolée entre les planches pour l’occasion. Il était en effet l’heure de faire silence, pour se plonger dans l’univers de Bérengère, dont les contes s’accordent avec le concert de la faune au couchant. Trônant dans ses suspensions éphémères, elle nous embarque dans un monde d’arbres-dragons, d’émotions-hérissons, où la magie laisse place aux sciences. Histoires politico-poétiques ou philosophico-scientifiques ? En tout cas, nous sommes tou·te·s embarqué·es par la voix facétieuse de Bérengère, qui vient clore la soirée sous les applaudissements du public.
Les forêts peuvent se peupler de multiples façons, et cette Nuit des Forêts fût l’occasion de percevoir l’une d’entre elles, où connaissances et poésie nous donnent à sentir l’étendue des richesses du vivant.