Publié le : 01/05/20244,7 min de lecture

Apiculteur installé à Revel (31), Éric Thuriès développe sur sa parcelle un projet d’api-foresterie qui associe arbres fruitiers, arbres champêtres mellifères et abeille au sein d’une parcelle à la double vocation productive et pédagogique. Natif de Revel, il souhaite associer les écoles et les entreprises de son territoire pour la réimplantation d’arbres à l’échelle de son territoire.

Qui es-tu ?

Avant toute chose, je vais présenter mon parcours et qui je suis.

Je m’appelle Eric Thuriès, je suis petit fils de paysan et de formation piscicole au LEGTA Louis Pasteur de La Canourgue en Lozère.

J’ai travaillé dans différents domaines : en pisciculture,  en usine, dans la grande distribution, dans une collectivité …  Cependant j’ai toujours eu envie d’un retour à la nature. Une conviction profonde : revenir aux sources, à l’essentiel. Malgré les conseils de mes ancêtres qui me disaient de « faire autre chose que travailler la terre » , que c’était un métier trop dur avec peu de reconnaissance. Il est vrai que c’est difficile mais nourri par des valeurs de terroir et sensible à la nature, j’ai pris mon envol. Et grâce à la rencontre d’Envol Vert, d’autres personnes qui ont les mêmes envies, et le soutien de mes proches, je ne me sens plus seul, cela me donne la force de continuer cette aventure …

Comment as-tu connu Envol Vert?

J’ai connu envol vert suite à un article de la Dépêche du Tarn paru sur les réseaux sociaux expliquant les actions de plantation et formation pour les porteurs de projet et agriculteurs du Tarn.

Sensible aux actions menées par Envol Vert et en quête de formation pour me perfectionner, ma compagne et moi-même, nous nous sommes rendus à une réunion d’information qui a eu lieu aux Cabrols le 8 septembre 2022.

Cette réunion était présentée par Axel Boyon, c’est là que tout a commencé 😉🌳🐝

Est-ce que cette collaboration avec Envol Vert a été bénéfique pour ton travail ?

Oui, complètement car la formation (10 jours) m’a permis de faire mûrir mon projet, de classer et prioriser mes objectifs, de me faire connaître les institutions bénéfiques à mon parcours d’installation, de me créer un réseau extraordinaire d’agriculteurs qui porte la même sensibilité que la mienne (on n’est pas seul!).

Comment rends-tu ta parcelle plus pédagogique ?

La manière de rendre la parcelle pédagogique a été de penser le plus possible aux interactions de la faune et de la flore, que ça soit le plus pratique et le plus joli possible (il y a encore du boulot).
Dès cet hiver nous avons accueilli pas moins de 7 chantiers de plantations avec un moment de sensibilisation pour les petits et les grands (école, lycée, entreprise nutrition et santé…).
Le but étant de faire perdurer cette  dynamique de plantation sur et autour de la parcelle (zone industrielle) avec les acteurs locaux pour embellir et profiter des bienfaits de l’arbre.

Quels sont les avantages environnementaux de l’api-foresterie par rapport à d’autres pratiques agricoles ?

L’api-foresterie, c’est l’association entre apiculture et agroforesterie qui permet d’apporter du nectar et du pollen en floraison continue sur l’année, soutenant le développement des colonies.

Dans un contexte de dérèglement climatique et de raréfaction de certaines ressources, l’arbre est au centre de tout pour lutter contre tout ça.

J’ai réfléchi à avoir dans mon environnement proche des arbres à floraisons échelonnées. Cela sera bénéfique pour mes abeilles mais pas que…  Les arbres choisis apportent aussi d’autres bienfaits.
Pour le rucher cela a été pensé en multi-usage : en plus d’apporter du miel d’une manière classique cela a été pensé pour l’apport d’autres usages (fruit, biomasse, vannerie, caches et abris pour la faune, accueil et cueillette de fruits…).

Quels sont les principaux défis auxquels tu as été confronté dans la mise en œuvre de l’api-foresterie?

Le défi à relever était de planter beaucoup pour avoir un résultat visible sur le local et par le biais de la santé de l’environnement les humains ne seront que mieux sensibilisés.

Du coup il faut fédérer un maximum de gens dans un but commun tout en expliquant les bienfaits que cela peut apporter pour un avenir plus désirable.

Dans le mot « paysan », il y a « pays » (territoire) et je veux embarquer un maximum de personnes sur ce territoire.

Quelles sont tes aspirations à long terme pour ce projet?

Au niveau local, j’espère que cela apportera des bienfaits visibles et du mieux vivre en accord avec la nature, un lieu de rencontre et un exemple à répliquer dans d’autres endroits.

La nature n’a pas besoin de nous mais nous on a besoin d’elle pour vivre.

Développer l’apiculture en lien avec les arbres reste un levier pédagogique essentiel. Chacun et chacune doivent être acteurs pour protéger ou renaturer notre « territoire ». Le changement climatique se fait sentir de plus en plus, d’année en année des pics de températures mettent en péril certaines espèces, essences. Il y a également des répercussions sur la santé des personnes… pollutions, îlots de chaleur…

Mon objectif est clair: être ce petit « rouage » pour alimenter et rallier le maximum de personnes pour un horizon plus naturel, sain. Et cela se fait par la sensibilisation et faire comprendre que toutes nos actions ont des incidences positives ou négatives : le un est tout et le tout est un.

Des abeilles, et des arbres, tout est dit !

Publié le : 01/05/20244,7 min de lecture

Apiculteur installé à Revel (31), Éric Thuriès développe sur sa parcelle un projet d’api-foresterie qui associe arbres fruitiers, arbres champêtres mellifères et abeille au sein d’une parcelle à la double vocation productive et pédagogique. Natif de Revel, il souhaite associer les écoles et les entreprises de son territoire pour la réimplantation d’arbres à l’échelle de son territoire.

Qui es-tu ?

Avant toute chose, je vais présenter mon parcours et qui je suis.

Je m’appelle Eric Thuriès, je suis petit fils de paysan et de formation piscicole au LEGTA Louis Pasteur de La Canourgue en Lozère.

J’ai travaillé dans différents domaines : en pisciculture,  en usine, dans la grande distribution, dans une collectivité …  Cependant j’ai toujours eu envie d’un retour à la nature. Une conviction profonde : revenir aux sources, à l’essentiel. Malgré les conseils de mes ancêtres qui me disaient de « faire autre chose que travailler la terre » , que c’était un métier trop dur avec peu de reconnaissance. Il est vrai que c’est difficile mais nourri par des valeurs de terroir et sensible à la nature, j’ai pris mon envol. Et grâce à la rencontre d’Envol Vert, d’autres personnes qui ont les mêmes envies, et le soutien de mes proches, je ne me sens plus seul, cela me donne la force de continuer cette aventure …

Comment as-tu connu Envol Vert?

J’ai connu envol vert suite à un article de la Dépêche du Tarn paru sur les réseaux sociaux expliquant les actions de plantation et formation pour les porteurs de projet et agriculteurs du Tarn.

Sensible aux actions menées par Envol Vert et en quête de formation pour me perfectionner, ma compagne et moi-même, nous nous sommes rendus à une réunion d’information qui a eu lieu aux Cabrols le 8 septembre 2022.

Cette réunion était présentée par Axel Boyon, c’est là que tout a commencé 😉🌳🐝

Est-ce que cette collaboration avec Envol Vert a été bénéfique pour ton travail ?

Oui, complètement car la formation (10 jours) m’a permis de faire mûrir mon projet, de classer et prioriser mes objectifs, de me faire connaître les institutions bénéfiques à mon parcours d’installation, de me créer un réseau extraordinaire d’agriculteurs qui porte la même sensibilité que la mienne (on n’est pas seul!).

Comment rends-tu ta parcelle plus pédagogique ?

La manière de rendre la parcelle pédagogique a été de penser le plus possible aux interactions de la faune et de la flore, que ça soit le plus pratique et le plus joli possible (il y a encore du boulot).
Dès cet hiver nous avons accueilli pas moins de 7 chantiers de plantations avec un moment de sensibilisation pour les petits et les grands (école, lycée, entreprise nutrition et santé…).
Le but étant de faire perdurer cette  dynamique de plantation sur et autour de la parcelle (zone industrielle) avec les acteurs locaux pour embellir et profiter des bienfaits de l’arbre.

Quels sont les avantages environnementaux de l’api-foresterie par rapport à d’autres pratiques agricoles ?

L’api-foresterie, c’est l’association entre apiculture et agroforesterie qui permet d’apporter du nectar et du pollen en floraison continue sur l’année, soutenant le développement des colonies.

Dans un contexte de dérèglement climatique et de raréfaction de certaines ressources, l’arbre est au centre de tout pour lutter contre tout ça.

J’ai réfléchi à avoir dans mon environnement proche des arbres à floraisons échelonnées. Cela sera bénéfique pour mes abeilles mais pas que…  Les arbres choisis apportent aussi d’autres bienfaits.
Pour le rucher cela a été pensé en multi-usage : en plus d’apporter du miel d’une manière classique cela a été pensé pour l’apport d’autres usages (fruit, biomasse, vannerie, caches et abris pour la faune, accueil et cueillette de fruits…).

Quels sont les principaux défis auxquels tu as été confronté dans la mise en œuvre de l’api-foresterie?

Le défi à relever était de planter beaucoup pour avoir un résultat visible sur le local et par le biais de la santé de l’environnement les humains ne seront que mieux sensibilisés.

Du coup il faut fédérer un maximum de gens dans un but commun tout en expliquant les bienfaits que cela peut apporter pour un avenir plus désirable.

Dans le mot « paysan », il y a « pays » (territoire) et je veux embarquer un maximum de personnes sur ce territoire.

Quelles sont tes aspirations à long terme pour ce projet?

Au niveau local, j’espère que cela apportera des bienfaits visibles et du mieux vivre en accord avec la nature, un lieu de rencontre et un exemple à répliquer dans d’autres endroits.

La nature n’a pas besoin de nous mais nous on a besoin d’elle pour vivre.

Développer l’apiculture en lien avec les arbres reste un levier pédagogique essentiel. Chacun et chacune doivent être acteurs pour protéger ou renaturer notre « territoire ». Le changement climatique se fait sentir de plus en plus, d’année en année des pics de températures mettent en péril certaines espèces, essences. Il y a également des répercussions sur la santé des personnes… pollutions, îlots de chaleur…

Mon objectif est clair: être ce petit « rouage » pour alimenter et rallier le maximum de personnes pour un horizon plus naturel, sain. Et cela se fait par la sensibilisation et faire comprendre que toutes nos actions ont des incidences positives ou négatives : le un est tout et le tout est un.

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