L’atelier d’ébénisterie de Lili est perché dans la commune d’Anglès, dans les hauteurs des contreforts du Massif central, dans le Tarn. Le hangar qui abrite son parc machines se situe au cœur du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc. Tout récemment installée, l’ébéniste y a disposé ses outils, rachetés à un ami en décembre dernier. Soufflerie et électrification réalisées, elle est prête pour redémarrer son activité !
Redémarrer ? Oui car Lili n’est pas toute neuve dans le milieu du bois. Si ses études ont démarré par une mise à niveau en arts appliqués suivie d’un BTS en communication audiovisuelle, elle s’est rapidement rendue compte que travailler derrière un écran ne lui conviendrait pas. Animée par une volonté de travailler dans l’artisanat, elle confirme son attirance pour le travail du bois lors d’un stage chez un ébéniste à Marseille.
C’est là que se met en route son parcours d’artisane. Il faut le rappeler : la formation artisanale est longue, apprendre un métier est l’affaire de chaque instant, répétition du geste, formation auprès de pairs…, on continue à apprendre tout au long de sa carrière. Un premier CAP d’ébénisterie, puis un second en marqueterie, avant de quitter la citée fosséenne pour Revel, où elle obtient un diplôme des métiers d’art en 2019. Si les formations sont riches et centrées sur la technique, ce sont les stages, réalisés ou non dans le cadre des études, qui permettent de se former pour lancer réellement une entreprise : apprendre à faire des débits pour s’adresser en direct à la scierie, travailler avec du bois massif, identifier les essences locales, etc.
Comment lance-t-on une activité artisanale à la sortie de l’école ?
En premier lieu, il faut un minimum de fonds. Pour cela, Lili travaille pendant un an comme surveillante. Cela lui permet de louer par la suite un petit atelier à Boissezon, où elle commence à réaliser des bijoux avec des chutes de bois. Accueillie par un menuisier à la retraite dans son atelier, elle réalise ses premiers meubles. En bois massif et de pays, ces chantiers sur mesure sont particulièrement enthousiasmants.
En parallèle de ces nouvelles expériences, il lui faut chercher un atelier personnel, tout en continuant à vendre ses créations de bijoux, en ligne, dans des boutiques d’artisanat ou sur des marchés. C’est un travail de longue haleine qui fini par payer quand la mairie d’Anglès lui propose un hangar sur la commune.
Aujourd’hui, elle souhaite réaliser des meubles sur mesure (bureau, table, dressing, bibliothèque…). Si elle préférerait travailler uniquement du bois massif, elle a conscience que ce n’est pas adapté à tous les budgets. Jusqu’à maintenant, ses ouvrages en bois massif provenaient uniquement du secteur, soit parce que les clients possédaient le bois sur leur propriété, soit en se fournissant elle-même au près d’une scierie locale.
Si elle s’assure du caractère local de son bois, elle ne va pas jusqu’à demander de quel type de sylviculture celui-ci est issu. De fait, les échanges avec la scierie sont toujours codifiés : il faut déjà demander l’épaisseur, la longueur, le temps de séchage, l’année de coupe. Peu de place pour des échanges sur la forêt dont provient les bois. En particulier, le travail de menuiserie nécessite des bois secs, avec un humidité inférieure à 20 %, afin de limiter au maximum les déformations entraînées par des modifications du matériau. En plus de rechercher des espèces de feuillus (frênes, hêtres, châtaigniers, noyers, chênes…), il faut donc aussi s’assurer du correct séchage du bois.
De façon générale, travailler du bois local est un choix qui reflète un engagement et nécessite une démarche supplémentaire pour l’artisan.e. Il faut connaître les scieries, mais aussi que celles-ci et l’ensemble des travailleurs en amont sachent quel type de bois est recherché. Cela demande du temps supplémentaire pour du bois de meilleure qualité, mais forcément plus onéreux ; le produit fini est plus cher qu’un meuble usiné à partir de bois issu de forêt conduites de manière intensives, mais peut-être pas tant que ça au vu des marges que peuvent réaliser les grandes enseignes.
Son atelier, elle l’ouvre volontiers, comme elle a pu le faire pour les élèves de l’école d’Anglès ! Celleux-ci avaient préparé un questionnaire pour la connaître mieux. C’était l’occasion pour elle de leur montrer ses machines et outils ainsi que les différents types de matériaux qu’elle met en œuvre. Un moyen pour les enfants de découvrir un métier, et qui sait, peut-être faire naître une vocation ?
L’atelier d’ébénisterie de Lili est perché dans la commune d’Anglès, dans les hauteurs des contreforts du Massif central, dans le Tarn. Le hangar qui abrite son parc machines se situe au cœur du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc. Tout récemment installée, l’ébéniste y a disposé ses outils, rachetés à un ami en décembre dernier. Soufflerie et électrification réalisées, elle est prête pour redémarrer son activité !
Redémarrer ? Oui car Lili n’est pas toute neuve dans le milieu du bois. Si ses études ont démarré par une mise à niveau en arts appliqués suivie d’un BTS en communication audiovisuelle, elle s’est rapidement rendue compte que travailler derrière un écran ne lui conviendrait pas. Animée par une volonté de travailler dans l’artisanat, elle confirme son attirance pour le travail du bois lors d’un stage chez un ébéniste à Marseille.
C’est là que se met en route son parcours d’artisane. Il faut le rappeler : la formation artisanale est longue, apprendre un métier est l’affaire de chaque instant, répétition du geste, formation auprès de pairs…, on continue à apprendre tout au long de sa carrière. Un premier CAP d’ébénisterie, puis un second en marqueterie, avant de quitter la citée fosséenne pour Revel, où elle obtient un diplôme des métiers d’art en 2019. Si les formations sont riches et centrées sur la technique, ce sont les stages, réalisés ou non dans le cadre des études, qui permettent de se former pour lancer réellement une entreprise : apprendre à faire des débits pour s’adresser en direct à la scierie, travailler avec du bois massif, identifier les essences locales, etc.
Comment lance-t-on une activité artisanale à la sortie de l’école ?
En premier lieu, il faut un minimum de fonds. Pour cela, Lili travaille pendant un an comme surveillante. Cela lui permet de louer par la suite un petit atelier à Boissezon, où elle commence à réaliser des bijoux avec des chutes de bois. Accueillie par un menuisier à la retraite dans son atelier, elle réalise ses premiers meubles. En bois massif et de pays, ces chantiers sur mesure sont particulièrement enthousiasmants.
En parallèle de ces nouvelles expériences, il lui faut chercher un atelier personnel, tout en continuant à vendre ses créations de bijoux, en ligne, dans des boutiques d’artisanat ou sur des marchés. C’est un travail de longue haleine qui fini par payer quand la mairie d’Anglès lui propose un hangar sur la commune.
Aujourd’hui, elle souhaite réaliser des meubles sur mesure (bureau, table, dressing, bibliothèque…). Si elle préférerait travailler uniquement du bois massif, elle a conscience que ce n’est pas adapté à tous les budgets. Jusqu’à maintenant, ses ouvrages en bois massif provenaient uniquement du secteur, soit parce que les clients possédaient le bois sur leur propriété, soit en se fournissant elle-même au près d’une scierie locale.
Si elle s’assure du caractère local de son bois, elle ne va pas jusqu’à demander de quel type de sylviculture celui-ci est issu. De fait, les échanges avec la scierie sont toujours codifiés : il faut déjà demander l’épaisseur, la longueur, le temps de séchage, l’année de coupe. Peu de place pour des échanges sur la forêt dont provient les bois. En particulier, le travail de menuiserie nécessite des bois secs, avec un humidité inférieure à 20 %, afin de limiter au maximum les déformations entraînées par des modifications du matériau. En plus de rechercher des espèces de feuillus (frênes, hêtres, châtaigniers, noyers, chênes…), il faut donc aussi s’assurer du correct séchage du bois.
De façon générale, travailler du bois local est un choix qui reflète un engagement et nécessite une démarche supplémentaire pour l’artisan.e. Il faut connaître les scieries, mais aussi que celles-ci et l’ensemble des travailleurs en amont sachent quel type de bois est recherché. Cela demande du temps supplémentaire pour du bois de meilleure qualité, mais forcément plus onéreux ; le produit fini est plus cher qu’un meuble usiné à partir de bois issu de forêt conduites de manière intensives, mais peut-être pas tant que ça au vu des marges que peuvent réaliser les grandes enseignes.
Son atelier, elle l’ouvre volontiers, comme elle a pu le faire pour les élèves de l’école d’Anglès ! Celleux-ci avaient préparé un questionnaire pour la connaître mieux. C’était l’occasion pour elle de leur montrer ses machines et outils ainsi que les différents types de matériaux qu’elle met en œuvre. Un moyen pour les enfants de découvrir un métier, et qui sait, peut-être faire naître une vocation ?