Publié le : 26/02/20223,2 min de lecture

En plein hiver, les mois de janvier et février sont des mois riches en activités, notamment pour les arboriculteurs et pépiniéristes !

  • A cette période, les arbres sont encore en dormance. Ils ont alors toutes leurs réserves nutritionnelles dans leurs troncs et il y a très peu de flux de sève. C’est donc le moment idéal pour réaliser la taille d’hiver. Cette taille n’est pas obligatoire tous les ans, seulement quand les arbres en ont besoin (pour former l’arbre, alléger son port ou enlever des branches mortes).

  • Fin janvier et début février, dans le Tarn, c’est aussi le moment de commencer les greffes de fruitiers (pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers), et pour cela : il faut récupérer des greffons !

Ces deux activités sont finalement complémentaires : lorsque l’on taille les arbres fruitiers en hiver, c’est le meilleur moment pour récupérer des greffons ! et hop, d’une pierre, deux coups, ou plutôt d’un coup de sécateur, deux greffons … 

C’est ce qu’ont expérimenté le 20 janvier 2022 les agriculteurs du projet Au Pré de Mes Arbres, dans les vergers de Renaud Mauchoffé (pépiniériste du projet). 

Avec nos sécateurs, échenilloirs, étiquettes résistantes, élastiques, crayons gras 6B et alcool pour désinfecter les outils en poche, nous étions fin prêts pour la récolte des greffons. 

Mais quezako un greffon en fait ? C’est une pousse d’arbre de l’année, on la reconnaît facilement car c’est une pousse terminale (au bout d’une branche), bien colorée par rapport aux autres, en général érigée et avec des bourgeons plaqués. 

Si l’on prend le greffon sur un arbre fruitier que l’on connaît (et dont on apprécie le fruit), le greffon portera la génétique de la variété ! Il suffit ensuite de le greffer sur un porte-greffe et le tour est joué, on plante et quelques années plus tard, on a de nouveau les fruits que l’on avait goûtés. C’est un peu comme si l’on « clonait » notre fruitier, mais sans avoir besoin de la machine de Tesla (comme dans « Le Prestige ») ou d’être un sorcier… C’est seulement les combinaisons de la nature qui nous offrent ce pouvoir !

Attention toutefois lorsque l’on récolte un greffon, il ne faut pas le prendre n’importe où dans l’arbre ! Il faut éviter les gourmands au centre de l’arbre, où les pousses de l’année qui sont sur les charpentières de l’arbre. Ces dernières sont des pousses dites « à bois » et n’ont pas vocation à donner des fruits avant plusieurs années. En les utilisant comme greffon, on risque de fortement retarder la mise à fruits de notre arbre. 

Le plus adapté, est de prendre les greffons sur la « couronne extérieure » de l’arbre ! Souvent à quelques mètres de hauteur, cela demande un peu d’agilité et un échenilloir ou bien un bon escabeau.  

Enfin, une fois récolté, on met les greffons en botte et on les stocke au frigo (si on en a peu) ou dans du sable, sur un côté nord de la maison (pour qu’ils soient toujours à l’ombre). Et il n’y a plus qu’à greffer quand c’est le moment !

C’était finalement une belle journée ensoleillée de janvier, mais comme le dit le dicton « Beaux jours en janvier trompent l’homme en février« , alors on surveille la météo !!

Publié le : 26/02/20223,2 min de lecture

En plein hiver, les mois de janvier et février sont des mois riches en activités, notamment pour les arboriculteurs et pépiniéristes !

  • A cette période, les arbres sont encore en dormance. Ils ont alors toutes leurs réserves nutritionnelles dans leurs troncs et il y a très peu de flux de sève. C’est donc le moment idéal pour réaliser la taille d’hiver. Cette taille n’est pas obligatoire tous les ans, seulement quand les arbres en ont besoin (pour former l’arbre, alléger son port ou enlever des branches mortes).

  • Fin janvier et début février, dans le Tarn, c’est aussi le moment de commencer les greffes de fruitiers (pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers), et pour cela : il faut récupérer des greffons !

Ces deux activités sont finalement complémentaires : lorsque l’on taille les arbres fruitiers en hiver, c’est le meilleur moment pour récupérer des greffons ! et hop, d’une pierre, deux coups, ou plutôt d’un coup de sécateur, deux greffons … 

C’est ce qu’ont expérimenté le 20 janvier 2022 les agriculteurs du projet Au Pré de Mes Arbres, dans les vergers de Renaud Mauchoffé (pépiniériste du projet). 

Avec nos sécateurs, échenilloirs, étiquettes résistantes, élastiques, crayons gras 6B et alcool pour désinfecter les outils en poche, nous étions fin prêts pour la récolte des greffons. 

Mais quezako un greffon en fait ? C’est une pousse d’arbre de l’année, on la reconnaît facilement car c’est une pousse terminale (au bout d’une branche), bien colorée par rapport aux autres, en général érigée et avec des bourgeons plaqués. 

Si l’on prend le greffon sur un arbre fruitier que l’on connaît (et dont on apprécie le fruit), le greffon portera la génétique de la variété ! Il suffit ensuite de le greffer sur un porte-greffe et le tour est joué, on plante et quelques années plus tard, on a de nouveau les fruits que l’on avait goûtés. C’est un peu comme si l’on « clonait » notre fruitier, mais sans avoir besoin de la machine de Tesla (comme dans « Le Prestige ») ou d’être un sorcier… C’est seulement les combinaisons de la nature qui nous offrent ce pouvoir !

Attention toutefois lorsque l’on récolte un greffon, il ne faut pas le prendre n’importe où dans l’arbre ! Il faut éviter les gourmands au centre de l’arbre, où les pousses de l’année qui sont sur les charpentières de l’arbre. Ces dernières sont des pousses dites « à bois » et n’ont pas vocation à donner des fruits avant plusieurs années. En les utilisant comme greffon, on risque de fortement retarder la mise à fruits de notre arbre. 

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