Les forêts brûlent et la France et l’Europe regardent toujours ailleurs.
En 2024, 6,7 millions d’hectares de forêts tropicales primaires ont été détruits, soit une surface grande comme la région Auvergne-Rhône-Alpes. Un record depuis plus de vingt ans. Malgré ce constat alarmant et la responsabilité historique et actuelle de la France et de l’Europe dans la déforestation, les actions pour mettre fin à la déforestation importée sont insuffisantes.
Pour estimer cette responsabilité et appeler les politiques, entreprises, collectivités et citoyen·ne·s à l’action, Envol Vert publie son rapport L’Empreinte Forêt de la France 2025.
23 terrains de football par heure
L’Empreinte Forêt de la France est de 1 837 487 hectares. C’est la surface déforestée pour les importations françaises depuis les dates butoir fixées dans les différentes filières agricoles, c’est-à-dire les dates à partir desquelles on prend en compte la déforestation. Cela représente une fois et demie la taille de l’Île-de-France, soit 23 terrains de football par heure.

Un résultat alarmant, qui montre que la déforestation n’est pas seulement un héritage du passé, mais une crise qui se joue chaque année. Les décisions prises aujourd’hui détermineront si, dans dix ans, notre empreinte forêt aura enfin reculé… ou si notre dette aura doublé.
Une nouvelle méthodologie
Depuis 2013, Envol Vert travaille sur une méthodologie capable d’estimer l’Empreinte Forêt, c’est-à-dire la surface déforestée pour soutenir les modes de vie et consommations d’un territoire donné. Cette méthode de calcul a été consolidée au fil des années, avant d’aboutir en 2023 à la publication du Référentiel Empreinte Forêt France (REFF), fruit d’un travail collectif de plusieurs années du Comité scientifique et technique Forêt (CST Forêt).
Cette méthodologie repose sur :
Cette approche permet de publier :
Le soja reste largement en tête
Depuis les dates butoir fixées dans les différentes filières agricoles, la France a contribué à la destruction d’une surface forestière équivalant à près de 1,8 millions d’hectares en raison de ses importations, soit une fois et demie la taille de la région Île de France.
Ce chiffre représente l’empreinte forêt cumulée des consommations françaises et illustre concrètement l’impact de nos importations sur la déforestation mondiale.
Empreinte forêt par matière première (ha)
Dates de références :
2014 pour cacao & café, 2008 pour soja, soja caché & huile de palme, 2019 pour caoutchouc, 2009 pour viande bovine & cuir.
Comme dans notre précédent rapport de 2018, c’est le soja qui est le principal responsable de l’Empreinte Forêt de la France. Alors que 87% du soja importé en France est destiné à l’alimentation animale, c’est la consommation de viande et de produits d’origine animale qui expliquent cette première position. À distinguer du soja utilisé pour l’alimentation humaine (tofu, lait de soja, etc.), majoritairement produit en France et en Europe.
Nous décryptons les filières des sept principales matières premières à risque de déforestation, considérées dans le Règlement européen sur la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Il s’agit du soja, du cacao, de l’huile de palme, du café, du bois, du caoutchouc et du bœuf (viande et cuir).
Anticiper demain : les autres matières premières
Pour anticiper l’émergence d’autres matières premières à risque de déforestation, pas ou peu prises en compte aujourd’hui dans les réglementations, nous proposons de revenir sur certaines d’entre elles.
Si leur impact à l’échelle planétaire reste faible, il est essentiel de considérer ces autres matières premières. Certaines d’entre elles connaissent une dynamique de croissance particulièrement forte, dont la pression exercée sur les écosystèmes ne pourrait être mise pleinement au jour que dans quelques années. C’est notamment le cas de la culture de l’ananas au Costa Rica, dont la production est passée de 10 000 tonnes en 1980 à près de 3 millions en 2023.
D’autres matières premières ont un impact très localisé, comme l’exploitation de l’or au Pérou, principal vecteur de déforestation dans certaines régions du pays. L’extraction minière dans son ensemble nécessite une attention particulière puisque ses impacts se font bien au-delà d’une surface déforestée, provoquant une forte pollution bien au-delà des espaces directement détruits.
Nos principales recommandations
Nous proposons une liste de recommandations à destination de quatre grands groupes d’acteurs : l’Etat et l’Union européenne, les entreprises, les collectivités et les citoyennes et citoyens.
Si ces recommandations sont nombreuses, voici les principales :
Les forêts brûlent et la France et l’Europe regardent toujours ailleurs.
En 2024, 6,7 millions d’hectares de forêts tropicales primaires ont été détruits, soit une surface grande comme la région Auvergne-Rhône-Alpes. Un record depuis plus de vingt ans. Malgré ce constat alarmant et la responsabilité historique et actuelle de la France et de l’Europe dans la déforestation, les actions pour mettre fin à la déforestation importée sont insuffisantes.
Pour estimer cette responsabilité et appeler les politiques, entreprises, collectivités et citoyen·ne·s à l’action, Envol Vert publie son rapport L’Empreinte Forêt de la France 2025.
23 terrains de football par heure
L’Empreinte Forêt de la France est de 1 837 487 hectares. C’est la surface déforestée pour les importations françaises depuis les dates butoir fixées dans les différentes filières agricoles, c’est-à-dire les dates à partir desquelles on prend en compte la déforestation. Cela représente une fois et demie la taille de l’Île-de-France, soit 23 terrains de football par heure.

Un résultat alarmant, qui montre que la déforestation n’est pas seulement un héritage du passé, mais une crise qui se joue chaque année. Les décisions prises aujourd’hui détermineront si, dans dix ans, notre empreinte forêt aura enfin reculé… ou si notre dette aura doublé.
Une nouvelle méthodologie
Depuis 2013, Envol Vert travaille sur une méthodologie capable d’estimer l’Empreinte Forêt, c’est-à-dire la surface déforestée pour soutenir les modes de vie et consommations d’un territoire donné. Cette méthode de calcul a été consolidée au fil des années, avant d’aboutir en 2023 à la publication du Référentiel Empreinte Forêt France (REFF), fruit d’un travail collectif de plusieurs années du Comité scientifique et technique Forêt (CST Forêt).
Cette méthodologie repose sur :
Cette approche permet de publier :
Le soja reste largement en tête
Depuis les dates butoir fixées dans les différentes filières agricoles, la France a contribué à la destruction d’une surface forestière équivalant à près de 1,8 millions d’hectares en raison de ses importations, soit une fois et demie la taille de la région Île de France.
Ce chiffre représente l’empreinte forêt cumulée des consommations françaises et illustre concrètement l’impact de nos importations sur la déforestation mondiale.
Empreinte forêt par matière première (ha)
Dates de références :
2014 pour cacao & café, 2008 pour soja, soja caché & huile de palme, 2019 pour caoutchouc, 2009 pour viande bovine & cuir.
Comme dans notre précédent rapport de 2018, c’est le soja qui est le principal responsable de l’Empreinte Forêt de la France. Alors que 87% du soja importé en France est destiné à l’alimentation animale, c’est la consommation de viande et de produits d’origine animale qui expliquent cette première position. À distinguer du soja utilisé pour l’alimentation humaine (tofu, lait de soja, etc.), majoritairement produit en France et en Europe.
Nous décryptons les filières des sept principales matières premières à risque de déforestation, considérées dans le Règlement européen sur la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Il s’agit du soja, du cacao, de l’huile de palme, du café, du bois, du caoutchouc et du bœuf (viande et cuir).
Anticiper demain : les autres matières premières
Pour anticiper l’émergence d’autres matières premières à risque de déforestation, pas ou peu prises en compte aujourd’hui dans les réglementations, nous proposons de revenir sur certaines d’entre elles.
Si leur impact à l’échelle planétaire reste faible, il est essentiel de considérer ces autres matières premières. Certaines d’entre elles connaissent une dynamique de croissance particulièrement forte, dont la pression exercée sur les écosystèmes ne pourrait être mise pleinement au jour que dans quelques années. C’est notamment le cas de la culture de l’ananas au Costa Rica, dont la production est passée de 10 000 tonnes en 1980 à près de 3 millions en 2023.
D’autres matières premières ont un impact très localisé, comme l’exploitation de l’or au Pérou, principal vecteur de déforestation dans certaines régions du pays. L’extraction minière dans son ensemble nécessite une attention particulière puisque ses impacts se font bien au-delà d’une surface déforestée, provoquant une forte pollution bien au-delà des espaces directement détruits.
Nos principales recommandations
Nous proposons une liste de recommandations à destination de quatre grands groupes d’acteurs : l’Etat et l’Union européenne, les entreprises, les collectivités et les citoyennes et citoyens.
Si ces recommandations sont nombreuses, voici les principales :