Des agriculteur·rices bloquant l’A64 ©Sipa / Fred Scheiber
Le modèle agricole français et européen actuel voit s’opposer deux mondes. Entre une augmentation des profits pour quelques-uns, un libéralisme à outrance, un mépris de l’environnement et de l’autre, un respect du vivant, une philosophie du « consommer mieux » mais un sacrifice humain et social, le fossé est immense.
La France est en valeur le 6ème pays qui exporte le plus de produits agricoles et alimentaires. Dans le même temps, 20% des denrées alimentaires consommées en France étaient importées, dont 50% de nos fruits et légumes et presque 50% des poulets. Le choix de ce modèle agricole aujourd’hui majoritaire est imputable à de nombreuses orientations politiques et stratégiques des décennies précédentes.
Celles-ci ont été portées par quelques acteurs clés, notamment au travers de la Politique Agricole Commune (PAC), et des orientations politiques françaises d’après-guerre (co-gestion entre la FNSEA et le gouvernement) qui ont dirigé le modèle vers une industrialisation massive (augmentation des surfaces via l’octroiement d’aides à l’hectare, intensification des productions et spécialisation des régions et des agriculteur·rice·s) et une recherche permanente du profit, notamment grâce à l’exportation. Ces objectifs de production ont happé les agriculteurs dans un cercle vicieux fait d’endettement, de destruction du vivant et d’isolement social exacerbés par une politique de compétition permanente. L’agriculture n’a plus une visée nourricière mais un objectif de rentabilité pour quelques-uns. Rappelons que si 98% des entreprises de l’agroalimentaire sont des TPE et PME, 43% du chiffre d’affaires du secteur est concentré par les 23 plus grosses entreprises.
Aujourd’hui, ces orientations détruisent mécaniquement l’agriculture-paysanne et vivante, les écosystèmes, ainsi que la santé des producteur·rice·s et des consommateur·rices. Les petit·es agriculteur·rices de notre imaginaire n’ont pas de place dans cette agriculture. Curieux paradoxe : alors que les paysan·nes sont indispensables à notre survie en produisant notre alimentation, le système agricole dominant en France est responsable chaque jour de l’extinction du Vivant.
Il participe notamment à la destruction :
Envol Vert, en tant qu’association protectrice du Vivant et travaillant avec de nombreuses et nombreux agriculteur·rices-paysan·nes en France, au Pérou et en Colombie, soutient le mouvement actuel mais souhaite dénoncer les fausses solutions négociées entre le gouvernement et les représentant·es du modèle majoritaire et destructeur.
En visant les mauvaises cibles, elles favorisent encore et toujours une poignée d’acteurs au détriment du Vivant et de l’intérêt général. Pour la création d’un nouveau modèle agricole, nous appelons à :
Cette crise marquera-t-elle un tournant pour l’histoire de l’agriculture française ? La décision nous appartient. D’une part en consommant mieux, local et bio dans la mesure du possible. Et c’est possible ! En court-circuitant les intermédiaires comme les grandes surfaces, expertes du faux-marketing, vous pouvez vous nourrir mieux en rémunérant justement et directement les agriculteur·rices de vos régions. Mais aussi, et surtout, en choisissant mieux celles et ceux qui nous représentent, notamment au niveau européen.
Du 6 au 9 juin 2024, nous avons le choix d’élire aux élections européennes des député·e·s qui porteront la voix des paysan·ne·s et permettront de mettre en place de véritables solutions pour une agriculture résiliente. Optez pour les programmes favorisant un plafonnement de la PAC et une répartition par ETP (Équivalent temps plein) pour favoriser les petites exploitations et les paysan·nes. Ensemble, boycottons l’agro-industrie au quotidien en changeant nos pratiques de consommations mais aussi en votant de manière éclairée !
Ensemble, boycottons l’agro-industrie au quotidien en changeant nos pratiques de consommations mais aussi en votant de manière éclairée !
Des agriculteur·rices bloquant l’A64 ©Sipa / Fred Scheiber
Le modèle agricole français et européen actuel voit s’opposer deux mondes. Entre une augmentation des profits pour quelques-uns, un libéralisme à outrance, un mépris de l’environnement et de l’autre, un respect du vivant, une philosophie du « consommer mieux » mais un sacrifice humain et social, le fossé est immense.
La France est en valeur le 6ème pays qui exporte le plus de produits agricoles et alimentaires. Dans le même temps, 20% des denrées alimentaires consommées en France étaient importées, dont 50% de nos fruits et légumes et presque 50% des poulets. Le choix de ce modèle agricole aujourd’hui majoritaire est imputable à de nombreuses orientations politiques et stratégiques des décennies précédentes.
Celles-ci ont été portées par quelques acteurs clés, notamment au travers de la Politique Agricole Commune (PAC), et des orientations politiques françaises d’après-guerre (co-gestion entre la FNSEA et le gouvernement) qui ont dirigé le modèle vers une industrialisation massive (augmentation des surfaces via l’octroiement d’aides à l’hectare, intensification des productions et spécialisation des régions et des agriculteur·rice·s) et une recherche permanente du profit, notamment grâce à l’exportation. Ces objectifs de production ont happé les agriculteurs dans un cercle vicieux fait d’endettement, de destruction du vivant et d’isolement social exacerbés par une politique de compétition permanente. L’agriculture n’a plus une visée nourricière mais un objectif de rentabilité pour quelques-uns. Rappelons que si 98% des entreprises de l’agroalimentaire sont des TPE et PME, 43% du chiffre d’affaires du secteur est concentré par les 23 plus grosses entreprises.
Aujourd’hui, ces orientations détruisent mécaniquement l’agriculture-paysanne et vivante, les écosystèmes, ainsi que la santé des producteur·rice·s et des consommateur·rices. Les petit·es agriculteur·rices de notre imaginaire n’ont pas de place dans cette agriculture. Curieux paradoxe : alors que les paysan·nes sont indispensables à notre survie en produisant notre alimentation, le système agricole dominant en France est responsable chaque jour de l’extinction du Vivant.
Il participe notamment à la destruction :
Envol Vert, en tant qu’association protectrice du Vivant et travaillant avec de nombreuses et nombreux agriculteur·rices-paysan·nes en France, au Pérou et en Colombie, soutient le mouvement actuel mais souhaite dénoncer les fausses solutions négociées entre le gouvernement et les représentant·es du modèle majoritaire et destructeur.
En visant les mauvaises cibles, elles favorisent encore et toujours une poignée d’acteurs au détriment du Vivant et de l’intérêt général. Pour la création d’un nouveau modèle agricole, nous appelons à :
Cette crise marquera-t-elle un tournant pour l’histoire de l’agriculture française ? La décision nous appartient. D’une part en consommant mieux, local et bio dans la mesure du possible. Et c’est possible ! En court-circuitant les intermédiaires comme les grandes surfaces, expertes du faux-marketing, vous pouvez vous nourrir mieux en rémunérant justement et directement les agriculteur·rices de vos régions. Mais aussi, et surtout, en choisissant mieux celles et ceux qui nous représentent, notamment au niveau européen.
Du 6 au 9 juin 2024, nous avons le choix d’élire aux élections européennes des député·e·s qui porteront la voix des paysan·ne·s et permettront de mettre en place de véritables solutions pour une agriculture résiliente. Optez pour les programmes favorisant un plafonnement de la PAC et une répartition par ETP (Équivalent temps plein) pour favoriser les petites exploitations et les paysan·nes. Ensemble, boycottons l’agro-industrie au quotidien en changeant nos pratiques de consommations mais aussi en votant de manière éclairée !
Ensemble, boycottons l’agro-industrie au quotidien en changeant nos pratiques de consommations mais aussi en votant de manière éclairée !