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Un projet pour reboiser la Sierra Nevada, une zone forestière de haute importance pour la conservation et très vulnérable aux changements climatiques, en développant des alternatives économiques pour les populations locales.

Depuis 2016, Envol Vert a initié un travail avec 17 participant.e.s, qui disposent à ce jour de 4 pépinières et initient l’application des techniques d’agroforesterie et sylvopastoralisme. Ils ont été les premiers à bénéficier de l’idée de réplicabilité du projet de Los Limites (Atlantico) et ont d’ores et déjà pu bénéficier d’échanges entre les 2 projets et de formations faites par les paysan.ne.s bénéficiaires de Los Limites. Échanges qui ont montré l’efficaité de l’intérêt d’automotivation des paysan.ne.s entre eux.

Un écosystème vulnérable

La Sierra Nevada est déclarée Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1979, Parc National naturel en 1994 et Zone de Conservation prioritaire, pourtant chaque année il est estimé la disparition d’environ 100 000 arbres avec 500 tronçonneuses à l’œuvre.

La Sierra Nevada est caractérisée par un écosystème allant de forêts sèches à forêt humide tropicale et de forêt de nuage. Elle bénéficie d’un microclimat très particulier dû à la présence de vent froid venant des sommets enneigés, de l’iode marin et de la chaleur du désert de la Guajira. La zone compte de grandes ressources hydriques avec la présence de nombreuses sources et rivières et un haut niveau de biodiversité. Les espèces endémiques présentes sont : le Tapir (Tapirus terrestris), le Jaguar (Panthera onca) et le Chien des buissons (Speothos venaticus).

La Sierra Nevada de Santa Marta a initié un processus de destruction et sa biodiversité est aujourd’hui au bord de l’extinction. Il reste seulement 15% de la forêt primaire originelle de la Sierra Nevada et 12 des espèces animales endémiques sont en état critique d’extinction, dû en partie aux cultures de coca et aujourd’hui au pâturage pour l’élevage bovin.

La population autochtone présente est composée des indigènes Kogui, Arhuaco et d’agriculteur.rice.s allochtones. Les ressources naturelles disponibles sont utilisées de manière démesurée du fait de la pauvreté des personnes qui habitent la zone. Les possibilités d’emplois sont rares, aussi la population développe un peu de cultures (manioc, guinéo, coco malanga, banane, maïs), de chasse, de pêche et de vente de bois ou du charbon, activités qui génèrent une forte pression sur les écosystèmes.

 Accompagnement de population déplacée

La communauté présente est un groupe de paysan.ne.s afro-descendant de 89 personnes (60 effectifs). Cette population a été déplacée à plusieurs reprises par les conflits armés du pays, de ce fait c’est un territoire prioritaire post conflit rendant particulièrement indispensable les processus de développement d’alternatives économiques.

Par ailleurs, une zone de 170 ha en amont des parcelles a été définie comme réserve (chaque paysan.ne est en réalité propriétaire de 2 ha), indispensable à la protection des ressources en eau et qui subit aujourd’hui des processus d’envahissement et d’abattis-brûlis qu’il est important de prendre en considération pour trouver des schémas de conservation et de négociation.

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